Reconnaissance de l'État de Palestine : E. Macron déclenche une vague de protestations en Israël

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Article rédigé par France 2 - A. Miguet, C. Duval, A-F. Lespiaut, H. Nalbandian, M. Benoliel. Édité par l'agence 6Médias
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Emmanuel Macron a reconnu l'État de Palestine, lundi 22 septembre, une promesse vieille de 40 ans. En Israël, cette reconnaissance est très mal reçue par une majorité d'habitants, qui estiment que ce geste est une récompense pour le Hamas.

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour le regarder en intégralité.

Israël ne décolère pas. L'annonce de reconnaissance d'un État palestinien par Emmanuel Macron, lundi 22 septembre, est considérée ici comme un affront. L'opposition est quasi unanime : Israël et un État palestinien vivant côte à côte, c'est inimaginable. "Il n'y aura jamais d'État palestinien ici. Qu'ils aillent créer un État au Qatar, en Égypte ou ailleurs", estime une femme. "C'est la terre d'Israël. Elle a été promise à Abraham", abonde un homme.

80% des Israéliens ne croient plus en la paix

Selon un récent sondage, 80% des Israéliens ne croient plus en la paix. "Après le 7 octobre ? Impossible!", s'écrit un homme. Même réaction et même unité, rare dans la classe politique israélienne. Le Premier ministre tout comme l'opposition refusent cette reconnaissance voulue par dix nouveaux pays, dont la France."J'ai un message clair pour les dirigeants qui reconnaissent un État palestinien après le massacre atroce du 7 octobre : vous offrez une récompense énorme au terrorisme. J'ai un autre message pour vous : cela n'arrivera pas. Aucun État palestinien ne verra le jour", a déclaré Benjamin Nétanyahou.

Benjamin Nétanyahou promet une riposte

Et le Premier ministre a promis une riposte, notamment contre la France. Ce pourrait être l'expulsion de diplomates, ou la fermeture du consulat général à Jérusalem. D'autres mesures seraient envisagées, telle que la multiplication des occupations et des colonies en Cisjordanie, comme le souhaite l'extrême droite nationaliste, avec cette réaction du ministre des Finances israélien : "La seule réponse à cette démarche anti-israélienne est l’annexion des terres […] et l'abandon définitif de l’idée absurde d’un Etat palestinien."

"La réponse de l'État hébreu à cette reconnaissance devrait être connue après les fêtes du Nouvel An juif, qui commence ce soir, et surtout après une rencontre entre Benjamin Nétanyahou et Donald Trump à la Maison-Blanche prévue dans une semaine", conclut Arnauld Miguet, de France Télévisions Proche-Orient.

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