"Mieux vaut tard que jamais", "une faute politique"... Les réactions politiques après l'annonce d'Emmanuel Macron de reconnaître l'État de Palestine
Le président de la République française a annoncé jeudi sur X qu'il ferait cette "annonce solennelle" lors de l'Assemblée générale de l'ONU en septembre prochain. Ce qui a suscité de nombreuses réactions dans la classe politique, de la gauche à l'extrême droite.
/2023/07/07/64a7df4c5fe71_placeholder-36b69ec8.png)
/2025/07/24/dpaphotoseight418690-68828996e49aa109290713.jpg)
"Fidèle à son engagement historique pour une paix juste et durable au Proche-Orient, j’ai décidé que la France reconnaîtra l’État de Palestine", a annoncé jeudi 24 juillet Emmanuel Macron sur son compte X, accompagnant sa publication d'une lettre signée de sa part au président de l'Autorité palestinienne, Mahmoud Abbas. Le président français en fera "l'annonce solennelle à l’Assemblée générale des Nations unies, au mois de septembre prochain". Plusieurs politiques ont vite réagi à cette déclaration.
Une annonce bienvenue mais tardive pour la gauche
"La victoire morale est là mais on connaît la technique des annonces différées de Macron. Depuis des mois ce type de comportement encourage la durée du crime à Gaza. Pourquoi en septembre et pas maintenant ?", s'interroge Jean-Luc Mélenchon sur X. "Nous voulons l'arrêt immédiat du génocide. Nous voulons un engagement clair et immédiat contre le crime."
"Enfin !", lance sur X l'eurodéputée LFI Manon Aubry. "Une victoire arrachée par des mois de mobilisation populaire et politique", ajoute-t-elle. "Mais chaque jour compte : cette reconnaissance doit être immédiate. Assez d’hypocrisie, il est temps d’agir pour la paix et la justice." "Ce n'est pas une faveur, c'est un devoir", estime Rima Hassan sur son compte, qui dénonce une France "à la traîne".
"Mieux vaut tard que jamais, estime Marine Tondelier, la secrétaire nationale des Ecologistes, sur le même réseau social. "Espérons que cette annonce aide les Gazaouis victimes d'un génocide en cours dès à présent, dans l'attente de sa concrétisation à la rentrée."
"Voilà 2 fois que le Président de la République annonce vouloir reconnaître l’État de Palestine. L'heure est aux actes pour sauver le peuple palestinien ! Qu'il le fasse, maintenant !, réagit Fabien Roussel, secrétaire national du PCF, sur son compte X. La Paix ne peut plus attendre. Qu'il agisse pour sanctionner Netanyahou et son gouvernement !"
Le Premier secrétaire du Parti socialiste, Olivier Faure, "salue" sur X la décision d'Emmanuel Macron, mais appelle la France et l'Union européenne à ne "plus se payer de mots". Cette décision "doit être assortie de sanctions tant que durera le génocide en cours". "Il faut mettre fin à cette tragédie à Gaza et permettre le retour des otages israéliens encore vivants auprès de leurs familles, poursuit-il. Assez de sang. Assez de larmes".
"Les Palestiniens ont le droit de vivre, et de le faire dans leur État. Pareille reconnaissance est un acte fort et juste", réagit sur le réseau social X Raphaël Glucksmann, député européen et co-président du mouvement Place publique. Cette décision, poursuit Raphaël Glucksmann, "montre que la France est et restera fidèle à la solution à deux États, seule solution digne et durable" et que "la voix de notre nation est là du côté du droit".
Une décision "historique" pour Dominique de Villepin
"Merci Emmanuel Macron de cette décision historique et tant attendue par le peuple palestinien et tous ceux qui forment le vœu sincère d'une solution à deux États", écrit sur X le président des députés MoDem à l'Assemblée nationale, Marc Fesneau. "Oui la paix est possible, au nom d'une certaine idée que nous nous faisons de l'humanité. Et au nom de cette humanité commune, il y a le droit des peuples à disposer d'eux-mêmes."
La décision d'Emmanuel Macron "est historique, attendue et courageuse. Elle honore nos valeurs universelles, mais elle nous oblige immédiatement à agir", a commenté sur X Dominique de Villepin, ancien ministre des Affaires étrangères. "La France devrait donc prendre immédiatement l’initiative d’une vaste opération humanitaire internationale visant à acheminer directement à Gaza des vivres, des médicaments et du matériel médical d’urgence", a-t-il poursuivi.
"Je me réjouis de cette déclaration claire et forte du président en faveur de la reconnaissance d’un État palestinien et de l’exigence d’un cessez-le-feu immédiat", a écrit sur X Jack Lang, président de l'Institut du monde arabe et ancien ministre de la Culture.
L'extrême droite fustige une décision "précipitée"
"Si une solution à deux États est l'horizon à atteindre, la reconnaissance d'un État palestinien par Emmanuel Macron dans quelques jours accordera au Hamas, mouvement terroriste islamiste, une légitimité institutionnelle et internationale inespérée", a réagi sur le réseau social Jordan Bardella, le président du Rassemblement national. Il s'agit d'une décision précipitée, davantage motivée par des considérations politiques personnelles que par une sincère recherche de justice et de paix.
"Reconnaître aujourd’hui un État palestinien, c’est reconnaître un État Hamas et donc un État terroriste", a dénoncé Marine Le Pen, présidente du groupe des députés du Rassemblement national (RN), sur le réseau social X vendredi. "Il n’y a, dans ce geste, aucune fidélité à l’histoire de la France, bien au contraire, et encore moins un gage de paix pour Israël", a ajouté l'élue d'extrême droite. "Si l’espoir nous a toujours portés vers une solution à deux États, cette décision légitime les massacreurs du 7-Octobre et leur cortège de souffrances, alors même que des otages sont toujours détenus. Elle constitue donc une faute politique et morale, y compris à l’égard des Palestiniens qui subissent le joug du Hamas", a affirmé Marine Le Pen. Emmanuel Macron ne s'est pas adressé au Hamas mais à l'Autorité palestinienne, jeudi, lors de cette annonce présidentielle.
"Finalement le terrorisme, ça paye", a simplement commenté Sébastien Chenu, député du Nord et vice-président du Rassemblement national.
À regarder
-
Nicolas Sarkozy : comment va-t-il purger sa peine ?
-
Décès au KFC : un corps découvert aux toilettes au bout de 30h
-
N. Sarkozy condamné : l'ancien président ira en prison
-
Braquage impressionnant dans une bijouterie en Californie
-
L’ancien président Nicolas Sarkozy ira en prison
-
Malfaçons : 38 degrés toute l'année chez eux
-
Cookies, gaufres : le succès des fast-foods sucrés
-
Y'a des pesticides dans les nuages
-
Marylise Léon réagit à la colère des patrons
-
Une nouvelle photo officielle pour Joe Biden à la Maison Blanche ?
-
Carla Bruni arrache la bonnette du micro de Mediapart
-
"Je dormirai en prison mais la tête haute"
-
Contraception forcée : le scandale qui empoisonne le Danemark
-
Benfeld : l'agresseur fasciné par le nazisme
-
La question qui... Part en Italie !
-
Guerre en Ukraine : Donald Trump se moque de la Russie
-
Narcotrafiquants : ils transformaient l'argent sale en or
-
Des drones repérés au-dessus d'aéroports au Danemark
-
États-Unis : une tour de refroidissement nucléaire dynamitée
-
Pluies torrentielles : un super typhon balaie l'Asie
-
Retraités condamnés : le couple cachait la drogue des dealers
-
Enseignante poignardée : un collégien de 14 ans arrêté
-
"La complosphère s'enflamme après l'assassinat de Charlie Kirk"
-
Pourquoi Jeremstar s'engage pour les animaux
-
Dollemard, un scandale à ciel ouvert
-
Les Allemands boivent (beaucoup) moins de bière
-
Éboueur et star des ados
-
Pourquoi Demon Slay(er) le box-office
-
Alerte aux drones : la France est-elle prête ?
-
« Un Etat palestinien ? J’ai du mal à l’imaginer »
Lancez la conversation
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour commenter.