Gaza présente "tous les aspects caractéristiques d'un génocide", s'indigne le médecin humanitaire Raphaël Pitti

Le médecin accuse le Premier ministre israélien Benyamin Nétanyahou de "renforcer" le génocide", "en utilisant la famine comme arme de guerre".

franceinfo, avec ICI Lorraine

Radio France

Publié le 16/05/2025 11:07

Temps de lecture : 2min

Le médecin humanitaire Raphaël Pitti, à Paris, le 28 novembre 2023. (GEOFFROY VAN DER HASSELT / AFP)

La situation dans la bande de Gaza présente "tous les aspects caractéristiques d'un génocide", s'indigne, vendredi 16 mai sur ICI Lorraine (ex-France Bleu), le médecin humanitaire Raphaël Pitti. Son ONG HuSoMé (humanité solidarité médecine) est présente sur place, alors qu'un bombardement israélien a tué au moins 85 Palestiniens, jeudi, selon les secours. "La cour pénale internationale avait demandé à M. Nétanyahou de protéger cette population et d'éviter un génocide. Or, au contraire, au lieu de faire ça, M. Nétanyahou le renforce, en utilisant la famine comme arme de guerre", explique-t-il.

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Le médecin humanitaire accuse les troupes israéliennes d'affamer les Palestiniens : "Quand on regarde une carte, simplement, on voit qu'ils ont détruit tous les champs agricoles à Gaza." Selon le fondateur de HuSoMé, "depuis deux mois, il n'y a plus rien qui rentre à l'intérieur". "Notre cheffe de mission, me disait encore hier [jeudi], qu'elle n'avait que pour deux jours de nourriture", précise-t-il. Son ONG distribue également de l'eau à la population sur place : "Ils détruisent toutes les usines de dessalinisation qui permettent d'abreuver les populations qui sont là."

"C'est vraiment pour moi une colère immense", reconnaît Raphaël Pitti, au micro d'ICI Lorraine, notamment sur la situation des enfants. "35 000 enfants, à Gaza, qui sont orphelins de père, de mère, ou sans parents. Jusqu'à présent, ils étaient pris en charge par des familles qui les nourrissaient", explique-t-il. "Maintenant, par manque de nourriture, les enfants orphelins de père et de mère sont abandonnés. Ils sont dans la rue, ils sont avec des ustensiles, ils courent après la nourriture, ce sont des images qu'on ne peut pas voir", se désole Raphaël Pitti, "nous devons intervenir, il s'agit d'humanité".

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