Flottilles pour Gaza : le porte-parole de la Global Sumud Flotilla exclu après des révélations sur des propos antisémites et homophobes

Selon une enquête de Streetpress et Mediapart, Mustafa Çakici a publié de très nombreux messages hostiles, voire injurieux envers la communauté juive et les personnes LGBT.

franceinfo

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Publié le 18/10/2025 13:38 Mis à jour le 18/10/2025 14:30

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Le militant Mustafa Çakici, ancien porte-parole de la Global Sumud Flotilla, lors d'un rassemblement à Paris, le 8 octobre 2025. (AMAURY CORNU / HANS LUCAS / AFP)

Le Français Mustafa Çakici, qui œuvrait comme porte-parole et membre d'équipage de la Global Sumud Flottilla, a été exclu de l'association Waves of Freedom (organisatrice de la flottille), ont révélé les médias d'investigation StreetPress et Mediapart dans des enquêtes publiées jeudi 16 octobre 2025. En cause : des messages antisémites, négationnistes, homophobes et complotistes publiés pendant une dizaine d'années sur les réseaux sociaux. "Ces propos sont incompatibles avec (nos) valeurs humanistes et antiracistes, a déclaré Waves of Freedom à Mediapart. Nous avons pris la décision d'exclure M. Çakici de notre association, avec effet immédiat."

Mustafa Çakici était coordinateur international de la délégation française et porte-parole de la Global Sumud Flotilla. Il avait embarqué le 31 août à Barcelone dans l'un des navires de la flottille visant à rompre le blocus israélien de la bande de Gaza. Une initiative qui l'a conduit à passer cinq jours dans une prison israélienne, avant de rentrer le 7 octobre en France en avion après son expulsion.

Sur son compte Facebook, Mustafa Çakici a notamment relayé entre 2014 et 2015 des articles antisémites et complotistes, évoquant un "lobby juif" ou "la France sous l'occupation sioniste". En réaction à un article intitulé "Les Juifs sont-ils des lézards extraterrestres ?", il a aussi écrit "Ce serait insulter les lézards". Interrogé sur ces messages, Mustafa Çakici a maintenu ses positions. "J'assume tout ce que j'ai dit et fait jusqu'à aujourd'hui. (…) Dans ces publications, j'ai condamné le sionisme", a-t-il répondu à Streetpress.