"Ça va tuer des Palestiniens, les otages et nos soldats" : l'inquiétude monte face au plan de Nétanyahou, qui envisage de prendre le contrôle total de Gaza
Après Londres, l'ONU et la Turquie, la Chine se dit gravement inquiète du plan israélien pour vaincre le Hamas. L'État hébreu prévoit de prendre le contrôle total de la bande de Gaza, un plan présenté par Benyamin Nétanyahou, et validé dans la soirée de jeudi par son cabinet de sécurité. Au même moment, des manifestants réunis à Jérusalem et Tel-Aviv réclamaient la fin de la guerre.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Après 10 heures de discussion, la décision a été officialisée au petit matin : Israël va occuper toute la bande de Gaza. Le plan adopté par le Conseil de défense réuni autour de Benyamin Nétanyahou détaille cinq points : désarmement du Hamas, retour de tous les otages, démilitarisation de la bande de Gaza, contrôle sécuritaire israélien et mise en place d'une administration civile alternative.
Les Gazaouis désœuvrés
Déjà 22 mois de guerre. Les soldats de Tsahal vont désormais, de maison en maison, prendre possession de tout le territoire. L'armée contrôle déjà 75 % de Gaza et devrait prendre les villes de Deir el-Balah, Nuseirat, Gaza, où pourraient se trouver dans les tunnels du Hamas les otages. Et c'est précisément autour du sort des 50 captifs restants que se mobilisent ces manifestants. Eux veulent mettre un terme à cette guerre, ils redoutent l'intensification militaire.
"Ça va tuer des Palestiniens, les otages et nos soldats", avertit un manifestant. "C'est déjà suffisamment terrible. À chaque fois que l'armée, dans le passé, s'est rapprochée de nos otages, le Hamas les a tués. Ce plan n'a aucune logique. On voit bien que la seule solution est de faire un accord", estime une jeune femme.
Pour l'État hébreu, la ville de Gaza devrait être la première capturée. Les habitants de l'enclave sont résignés. "Qu'est-ce qu'il reste à occuper ? Il n'y a déjà plus de Gaza, plus de bâtiments, plus de jeunesse, ni de femmes, ni d'enfants", déplore une Palestinienne. Selon l'État hébreu, la conquête militaire devrait prendre au moins quatre mois. Les Nations Unies condamnent et exigent de ne pas mettre ce plan à exécution.
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