Blocage de l'aide humanitaire à Gaza : "Il faudra que la justice soit cohérente", réagit l'avocate des parties civiles après l'ouverture des informations judiciaires

Le parquet national antiterroriste a ouvert une enquête pour complicité de génocide, incitation au génocide et complicité de crimes contre l'humanité contre des Franco-Israéliens. Ils sont soupçonnés d'avoir participé à des actions de blocage de l'aide humanitaire à Gaza entre janvier et mai 2024.

Article rédigé par franceinfo
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Un camion transportant de l'aide humanitaire traverse le point de passage de Kerem Shalom entre le sud d'Israël et la bande de Gaza, le 22 mai 2025. Photo d'illustration. (JACK GUEZ / AFP)
Un camion transportant de l'aide humanitaire traverse le point de passage de Kerem Shalom entre le sud d'Israël et la bande de Gaza, le 22 mai 2025. Photo d'illustration. (JACK GUEZ / AFP)

"Il faudra que la justice soit cohérente, car là c'est l'information judiciaire qui est ouverte. Il faut encore convoquer les personnes qui sont mises en cause et voir ce que l'on peut faire", a expliqué sur franceinfo Me Marion Lafouge, l'une des deux avocates des parties civiles.

Deux informations judiciaires ont été ouvertes en France sur réquisition du Paquet national antiterroriste à la suite de plaintes pour complicité de génocide et de crimes contre l'humanité contre des Franco-Israéliens soupçonnés d'avoir participé à des actions de blocage de l'aide humanitaire à Gaza entre janvier et mai 2024.

"C'est étrange de dire qu'on est satisfait car c'est le tout début de l'enquête, mais il est vrai que l'on a été suivi sur cette démonstration", a estimé l'avocate. Elle reconnaît toutefois que l'enquête risque d'être difficile car "dans des enquêtes comme cela, il faut en théorie une coopération internationale mais on ne se fait aucune illusion sur le fait qu'Israël ne coopérera pas".

À l'avenir, "les personnes mises en cause peuvent être convoquées pour être entendues, éventuellement mises en examen ensuite. Après, il y a d'autres actes d'enquête. Il faut voir toutes les personnes potentiellement impliquées. Nous, on a retracé et identifié quelques personnes mais il y en a potentiellement beaucoup. On attend qu'une enquête se mette en place avec les moyens d'investigation qui sont ceux de la justice", affirme Me Marion Lafouge.

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