"Nous vivons une crise financière terrible", alerte Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés
L'impact du gel de la contribution financière des États-Unis et la baisse de contributions des autres pays "commencent à se faire sentir", explique Filippo Grandi, qui plaide pour les 122 millions de personnes déplacées de force dans le monde.
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L'agence des Nations unies publie jeudi 12 juin son rapport annuel sur l'état des lieux des déplacements forcés à travers le monde. "Nous vivons une crise financière terrible", alerte sur France Inter, Filippo Grandi, haut-commissaire des Nations unies pour les réfugiés.
"Le gel des contributions humanitaires des États-Unis annoncé au début de la nouvelle administration [Trump] et la baisse des contributions dans beaucoup de pays donateurs ont un impact qui commence à se faire sentir", explique Filippo Grandi. "L'aide, qui était déjà plutôt limitée, par exemple pour les réfugiés soudanais dans les pays voisins, devient dramatiquement insuffisante. Cela a des conséquences immenses sur des populations qui fuient et qui sont déjà dans des conditions physiques et morales terribles."
Le Soudan, "symbole d'une crise politique qu'on n'arrive pas à résoudre"
Plus de 122 millions de personnes sont déplacées de force dans le monde aujourd'hui, selon le HCR. Le pays le plus touché est le Soudan, à cause de la guerre civile qui dure depuis plus de deux ans. "Le Soudan est le symbole de cette augmentation constante du nombre de réfugiés et de déplacés dans le monde, donc de personnes qui sont contraintes à fuir leur foyer à cause de la guerre, des persécutions et des violences", souligne Filippo Grandi.
"Au Soudan seul, il y a plus de 10 millions de personnes déplacées à l'intérieur du pays et plus de 4 millions de personnes qui ont fui le pays pour chercher un abri dans les pays voisins. C'est donc un symbole d'une crise politique qu'on n'arrive pas à résoudre et qui a un impact dévastateur sur la population civile." Et la situation est d'autant plus difficile pour ces populations que l'aide humanitaire ne leur parvient pas toujours car "la guerre est une guerre féroce qui est conduite sans aucun respect, ni pour la population civile, ni pour les agences humanitaires".
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