Nouvelles manifestations à Istanbul autour du parc Gezi
Le site, qui venait de rouvrir ses portes au public, a été le théâtre lundi soir de nouveaux affrontements entre policiers et manifestants hostiles au Premier ministre Recep Tayyip Erdogan.
La réouverture du parc Gezi, à Istanbul, a tourné court. Le site avait été fermé pendant quelques semaines après un mouvement de contestation contre le gouvernement du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan. Il a de nouveau été lundi soir le théâtre de violence entre forces de l'ordre et manifestants.
La contestation, qui a duré près de deux semaines, est née de la répression, le 31 mai, d'un mouvement de protestation contre un projet de rénovation du parc. Quatre personnes ont perdu la vie et 7.500 ont été blessées dans ces événements, selon l'Association médicale turque. En sourdine depuis la mi-juin et une intervention musclée de la police, le mouvement de contestation a donc connu un nouvel épisode ce soir.
Canons et eau et gaz lacrymogène
Les forces de l'ordre ont dispersé à l'aide de canons à eau et de gaz lacrymogène plusieurs
milliers de manifestants qui convergeaient vers le parc Gezi.
La police anti-émeutes a fait sortir les centaines de personnes présentes et en a bloqué les entrées en
prévision d'un appel du mouvement Solidarité Taksim à s'y rassembler en soirée.
L'organisation, qui regroupe ONG et parti politiques, a déclaré que plus de 80 personnes avaient été interpellées lundi soir. Une personne gravement blessée a été hospitalisée
pour une hémorragie cérébrale.
D'après le quotidien turc Hurriyet Daily News , un manifestant aurait tiré un coup de feu en l'air à proximité de Istiklal, grande avenue commerçante de Istanbul proche de Gezi. Les policiers sont à sa recherche.
Les manifestants mis en garde contre toute volonté de manifester
De nouveaux arbres et de la végétation ont été replantés et
la pelouse du parc a été remise en état.
"Nous avons pu constater avec la visite effectuée
aujourd'hui que notre travail était terminé", a expliqué sur
place à la presse le gouverneur d'Istanbul, Huseyin Avni Mutlu,
au moment de la réouverture du site.
Il avait profité de cet événement pour lancer une mise en garde contre tout nouveau
rassemblement dans le parc : "Bloquer l'accès aux parcs, en faire
des lieux de manifestations, empêcher les enfants, les personnes
âgées, les gens de jouir de ces lieux et en faire un problème de
sécurité, nous ne le tolérerons jamais" , avait-t-il dit. Un avertissement qui n'aura donc pas dissuadé les manifestants.
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