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Daech : le fils d’un député jordanien auteur d’un attentat suicide en Irak

Le fils d’un député jordanien est mort mercredi 30 septembre, dans un attentat suicide revendiqué par le groupe de l’Etat islamique. Le jeune kamikaze était étudiant en médecine avant de rejoindre les rangs de Daech.

Eléonore Abou Ez

France Télévisions

Publié le 02/10/2015 19:05

Temps de lecture : 2min

Mohamed Al-Dalaein fils du député jordanien (Capture d'écran d'un site de Daech)

C’est en voyant sa photo sur des sites djihadistes que le député jordanien Mazen Al Dalaein (indépendant) a appris la mort de son fils. Mohamed, 23 ans s’est tué dans une opération suicide contre l’armée irakienne au nord de Ramadi en Irak. La ville est depuis mai dernier sous le contrôle du groupe de l’Etat islamique.

Etudiant en médecine
Avant de prendre pour nom de guerre «Abou Barra», Mohamed étudiant la médecine en Ukraine. Mais il a tout arrêté un jour sans crier gare pour rejoindre le groupe de l’Etat islamique « Il ne manquait de rien. C’était un gentil garçon qui croyait tout ce qu’on lui disait. Et il pensait qu’en suivant ce chemin, il allait vers Dieu et le paradis», se désole son père dans une interview au site d’information jordanien Khaberni.

La radicalisation
Le député jordanien raconte qu’il avait vu son fils pour la dernière fois en juin dernier, lors d’une visite en Ukraine. « J’ai vu qu’il avait changé, qu’il s’accrochait à la religion d’une manière inhabituelle…J’ai tenté de discuter avec lui, mais il ne m’écoutait pas» précise Mazen Al Dalaein.

Candidat à la mort
Depuis, le jeune Mohamed est parti en Irak en passant d’abord par la Turquie, puis la Syrie selon son père. « J’ai contacté des sources officielles et diplomatiques à Ankara et à Amman pour l’empêcher d’arriver en Syrie, mais les plans de l’organisation sont tellement bien ficelés et secrets qu’il a été impossible de les déjouer»

Le député jordanien indique que lors du dernier contact qu’il avait eu avec son fils, Mohamed l’a informé qu’il s’était inscrit pour un attentat suicide. «Il voulait rompre tout contact avec sa mère et moi, nous qualifiant d’apostats»

Près de 2000 jordaniens font partie des groupes djihadistes en Irak et en Syrie selon un rapport du congrès américain. Plus de 400 d’entre eux seraient morts.