À Bagdad, les manifestants irakiens veulent une intervention étrangère pourvu qu'elle "dégage les corrompus"
En Irak, la contestation contre le pouvoir en place se poursuit. L'ONU tente de résoudre la crise et les États-Unis appellent à des élections anticipées. De quoi provoquer de nombreuses réactions dans les rues de Bagdad.
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De nouvelles manifestations antigouvernementales, accompagnées d'une grève des enseignants et des élèves, ont eu lieu mardi 12 novembre en Irak. Les Nations unies s'impliquent de plus en plus pour tenter de résoudre pacifiquement la crise, alors que 319 personnes ont été tuées (principalement des manifestants) depuis le 1er octobre.
Beaucoup d'hommes politiques irakiens crient à l'ingérence, mais place Tahrir à Bagdad, c'est un autre discours qui domine. Ici, les manifestants ne sont pas contre une intervention étrangère, pourvu qu'elle mette fin au système politique actuel.
Nous voulons que les Nations unies interviennent et que n'importe quel pays digne de ce nom entre en Irak et dégage les corrompus.
Hayder, manifestant irakien
"On ne veut pas des partis politiques ici, ni de l'Iran. On veut un régime présidentiel et le départ de tous les partis", ajoute le manifestant Hayder, âgé d'une cinquantaine d'années et vêtu d'une dishdasha noire. Son discours est partagé par un autre manifestant qui se rejoint la discussion : "On demande à l’Amérique et aux Nations unies de trouver une solution. Les partis politiques doivent partir. On ne veut plus d’eux !", lance-t-il.
Le grand ayatollah Sistani n'a pas retiré jusqu'ici sa confiance à Adel Abdel Mahdi, le Premier ministre dont les manifestants exigent le départ.
"Nous ne méritons pas cette vie"
Un peu plus loin, une immense fresque dessinée sur des murs aux abords de la place Tahrir représente le logo des Nations unies. Il est surplombé de cette phrase écrite en anglais : "Où êtes vous ? Nous ne méritons pas cette vie". Un slogan reprit d’une même voix aujourd’hui par beaucoup de manifestants à Bagdad.
Place Tahrir à Bagdad, les manifestants tentent de maintenir la pression malgré une répression accrue et des intimidations. Les alentours de la place ont résonné en soirée de tirs à balles réelles et de grenades lacrymogènes et assourdissantes des forces de l'ordre, auxquels les manifestants ont répondu par des jets de pierres et de cocktails Molotov. Des dizaines de personnes ont été blessées.
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