La jeune universitaire Clotilde Reiss a comparu samedi matin à huis clos devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran
"Nous avons bon espoir que le tribunal rendra, dans les jours à venir, un verdict qui disculpera ma cliente", a déclaré son avocat à l'issue de l'audience.Accusée d'atteinte à la sécurité nationale, Clotilde Reiss est toujours assignée à résidence à l'ambassade de France à Téhéran après avoir passé un mois et demi en prison.
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"Nous avons bon espoir que le tribunal rendra, dans les jours à venir, un verdict qui disculpera ma cliente", a déclaré son avocat à l'issue de l'audience.
Accusée d'atteinte à la sécurité nationale, Clotilde Reiss est toujours assignée à résidence à l'ambassade de France à Téhéran après avoir passé un mois et demi en prison.
Cette audition de deux heures, en présence du juge du tribunal révolutionnaire, du procureur et de l'avocat, "s'est très bien déroulée, dans une ambiance calme et sereine", a indiqué le défenseur de Clotilde Reiss, Me Mohammad-Ali Mahdavi Sabet.
"C'était la dernière audience et la dernière plaidoirie, a-t-il ajouté. J'ai rejeté toutes les accusations et j'ai prouvé qu'il n'y avait aucune infraction. Je suis très optimiste et très confiant dans un acquittement". "Le tribunal a une semaine, selon la loi, pour rendre son jugement après la dernière plaidoirie", a précisé l'avocat.
Selon une source diplomatique française à Paris, Clotilde Reiss "a regagné l'ambassade de France à l'issue de l'audience" et "nous attendons maintenant avec sérénité le verdict la concernant".
Des audiences à répétition
Agée de 24 ans, la jeune française a été arrêtée le 1er juillet alors qu'elle s'apprêtait à regagner la France. Avant ce samedi, elle a déjà comparu trois fois devant le tribunal révolutionnaire de Téhéran: le 1er août lors d'une grande audience publique télévisée en compagnie de plusieurs opposants iraniens poursuivis également pour avoir participé aux manifestations ayant suivi la réélection contestée du président Mahmoud Ahmadinejad. Deux autres audiences se sont ensuite tenues à huis clos les 17 novembre et 23 décembre.
En août, Clothilde Reiss a "reconnu" avoir participé "pour des motifs personnels" aux manifestations et rédigé un rapport pour un institut dépendant du service culturel de l'ambassade de France. Elle a demandé "pardon" en espérant être "graciée".
La France, qui a toujours dit que Mlle Reiss était innocente des faits qui lui sont reprochés, a réaffirmé vendredi qu'elle espérait l'acquittement. "Nous espérons que la justice iranienne reconnaîtra cette innocence et nous souhaitons naturellement que Clotilde Reiss puisse rapidement regagner la France", a déclaré le porte-parole du Quai d'Orsay, Bernard Valero.
Pas de transaction envisagée
Le mois dernier, le ministre français des Affaires étrangères, Bernard Kouchner, a refusé l'idée d'un échange entre la jeune femme et des prisonniers iraniens détenus en France.
En marge du sommet de Copenhague sur le climat, en décembre, le président iranien Mahmoud Ahmadinejad s'était en effet dit prêt à libérer la jeune femme en fonction de l'attitude de Paris, allusion à l'éventuelle libération de l'assassin de l'ancien Premier ministre iranien Chapour Bakhtiar, emprisonné en France depuis 1991, une éventualité déjà formulée en septembre par l'Iran et rejetée par le président Nicolas Sarkozy.
La demande de l'Iran concerne Ali Vakili Rad, condamné en 1994 à la réclusion criminelle à perpétuité assortie d'une peine de sûreté incompressible de 18 ans pour le meurtre de Chapour Bakhtiar, commis le 6 août 1991 à Suresnes (Hauts-de-Seine). Cette peine de sûreté aujourd'hui purgée, le prisonnier iranien peut bénéficier d'une libération conditionnelle, qu'il a demandée l'été dernier, alors que l'affaire Reiss commençait.
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