L'ex-activiste italien a interrompu sa grève de la faim mardi, dans l'attente de la décision de Lula sur son extradition
Détenu à Brasilia, Cesare Battisti avait cessé de s'alimenter il y a 11 jours pour dénoncer son extradition vers l'Italie.Il "attend avec confiance la décision du président Lula. Comme une marque de confiance, il a interrompu sa grève de la faim. Les informations que nous avons est qu'il est en bonne santé", a dit son avocate Renata Saraiva.
Détenu à Brasilia, Cesare Battisti avait cessé de s'alimenter il y a 11 jours pour dénoncer son extradition vers l'Italie.
Il "attend avec confiance la décision du président Lula. Comme une marque de confiance, il a interrompu sa grève de la faim. Les informations que nous avons est qu'il est en bonne santé", a dit son avocate Renata Saraiva.
Au cours des derniers jours, le chef de l'Etat brésilien avait demandé publiquement à Battisti d'interrompre sa grève de la faim dans sa prison de Brasilia. Sans jamais se prononcer expressément, Lula a laissé entendre qu'il était opposé à l'extradition de Battisti.
Or c'est bien à Luiz Inacio Lula da Silva de décider du sort de l'ancien militant d'extrême gauche italien.
Après avoir approuvé le 18 novembre, par 5 voix contre 4, son extradition en Italie, les 9 juges de la Cour suprême ont décidé, après des débats véhéments, en effet de laisser "Lula" trancher en dernier ressort.
Le gouvernement brésilien a octroyé en janvier 2009 le statut de réfugié politique à Cesare Battisti, provoquant une forte tension diplomatique avec Rome.
Le mercredi 18 novembre à Brasilia, cinq juges, dont le président de la plus haute juridiction brésilienne Gilmar Mendes, se sont prononcés pour l'extradition de Cesare Battisti, et quatre contre. "Certains types de délits, même s'ils ont des objectifs politiques, ne peuvent être considérés comme des crimes politiques. Sinon, on pourrait arriver à avoir des cas de viols, de pédophilie ou de torture traités comme des crimes politiques", a argué le juge Mendes, rejetant alors le fait que Battisti puisse être considéré comme réfugié politique.
L'Italie qui réclame Battisti, condamné à perpétuité par contumace pour quatre meurtres commis dans les années 1970, s'était félicitée du vote de la Cour suprême, par la voix du ministre des Affaires étrangères Franco Frattini, qui avait exprimé sa "grande satisfaction". Cesare Battisti a nié les meurtres et affirmé qu'il "ne (retournerait) pas vivant en Italie".
L'ancien militant d'extrême gauche, qui s'était réfugié dans les années 1980 en France, s'est enfui au Brésil en août 2004 pour échapper à une extradition vers l'Italie. Arrêté en 2007 à Rio de Janeiro, il a été emprisonné à Brasilia.
Battisti "prêt à mourir"
L'ancien activiste italien d'extrême gauche, âgé de 54 ans, a entamé une grève de la faim dans une prison brésilienne le 13 novembre dernier. Il a remis au sénateur José Nery une lettre adressée au président brésilien Luiz Inacio Lula da Silva dans laquelle il se dit prêt à mourir plutôt que d'être renvoyé en Italie. "Je suis prêt à mourir si je dois le faire, mais jamais aux mains de mes bourreaux."
Son avocat Luis Roberto Barroso a confié le 18 novembre: "Battisti m'a dit: je ne retournerai pas vivant en Italie, je préfère mourir ici." Il a ajouté que l'ex-militant "a la conviction absolue que s'il est extradé en Italie, il sera un homme mort". Maigre et abattu selon des témoins cités par le journal Folha de Sao Paulo, l'ancien militant a reçu mardi le soutien de 17 parlementaires dans sa prison.
De toute façon, avant même que l'extradition soit exécutée ou rejetée, Cesare Battisti pourrait être jugé au Brésil pour falsification de documents et faux passeport, et purger sa peine dans le pays en cas de condamnation.
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