La France n'a "aucune raison" de s'opposer à l'extradition d'anciens terroristes italiens, estime la ministre des Affaires européennes
Le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini avait demandé leur restitution à l'Italie dans la foulée de l'arrestation de Cesare Battisti.
La question avait été posée, après l'arrestation de Cesare Battisti, par le ministre de l'Intérieur italien Matteo Salvini : qu'en est-il des autres italiens qui ont été condamnés dans leur pays pour des faits de terrorisme, mais qui, comme l'a fait Battisti un temps, ont pu se réfugier en France ? En janvier, il avait demandé leur restitution à l'Italie. Dans une interview au Monde, lundi 18 février, la ministre des Affaires européennes Nathalie Loiseau lui répond indirectement, indiquant que la France n'a "aucune raison" de s'opposer à leur extradition.
"Ce sera du cas par cas, mais il n’y a aucune raison de s’opposer à une éventuelle extradition", développe Nathalie Loiseau, tout en estimant que la question concerne avant tout la justice : "Il ne revient pas à un ministre de l'Iintérieur, fût-il vice-président du Conseil, de venir chercher les brigadistes en France, et il ne revient pas à son homologue français de les lui livrer." Les dossiers seront étudiés "au cas par cas, en veillant au respect d’une éventuelle prescription des faits".
Quatorze personnes concernées en France
Pendant les mandats de François Mitterrand, la France avait décidé de ne pas extrader les militants italiens réfugiés en France, sauf si la justice italienne démontrait qu'ils avaient commis des "crimes de sang". "Je pense que notre pays a longtemps vécu en sous-estimant le traumatisme qu’a pu être le terrorisme en Italie ou en Espagne, commente aujourd'hui Nathalie Loiseau, et que l’on a traité avec une indifférence, que je ne partage pas, la violence aveugle qui s’est exercée chez certains de nos voisins."
Aujourd'hui, on compte quatorze personnes condamnées à la prison à vie en Italie, lors des "années de plomb", pour des faits de terrorisme, et vivant en France, dont certaines ont appartenu, comme Cesare Battisti, aux Brigades rouges. Cesare Battisti a séjourné en France de 1990 à 2004, avant de trouver refuge au Brésil.
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