"J'économise une bouteille" : fini la règle des 100 ml dans certains aéroports italiens, les passagers peuvent embarquer jusqu'à deux litres de liquides

Depuis cet été, les passagers l'aéroport de Rome-Fiumicino peuvent embarquer en cabine des liquides dans des contenants jusqu'à deux litres. Même chose à Milan et Bologne. De nouveaux scanners permettent d'assouplir les mesures de sécurité.

Article rédigé par Bruno Duvic
Radio France
Publié
Temps de lecture : 2min
Les passagers en transit restent à la règle des 100 millilitres. Photo d'illustration. (SEBASTIAN GOLLNOW / DPA / VIA AFP)
Les passagers en transit restent à la règle des 100 millilitres. Photo d'illustration. (SEBASTIAN GOLLNOW / DPA / VIA AFP)

C'est une petite nouveauté qui facilite la vie des passagers à l'aéroport à l'aéroport de Rome-Fiumicino. Mais malgré des affiches dans le terminal, la plupart des passagers ignorent les nouvelles règles. Devant les poubelles à l'entrée de l'aéroport, avant de décoller pour Toronto, Serguei a la bouche collée à une grande bouteille d'eau. "J'essaie de finir cette bouteille parce qu'on ne peut pas l'embarquer", explique-t-il.

Le secret se trouve au niveau des contrôles de sécurité. Premier indice, il n'est pas besoin de retirer l'électronique du sac à dos. Le scanner est plus performant. Un passager a laissé une grande gourde dans son sac. "La machine a bien sûr été agréée par l'Union européenne, détaille Ivan Bassato, chief aviation officer. Elle est capable d'analyser la substance à l'intérieur de la gourde, c'est sa caractéristique principale. L'autre est qu'elle permet de voir le contenu des bagages dans une résolution 3D plus précise, faire tourner l'image et voir les objets sous plusieurs angles."  

L'analyse d'autres substances qui peuvent cacher des explosifs comme des fromages est également plus précise. Pour que les nouvelles règles soient en place, il faut que toutes les lignes de sécurité d'un terminal soient équipées de la nouvelle technologie.

Des scanners très chers

À Fiumicino, une trentaine de machines sur 50 en sont dotées. Les passagers en transit restent à la règle des 100 millilitres car l'opération n'est pas neutre. "Clairement le coût est supérieur, explique Ivan Bassato. Ces scanners coûtent sept à huit fois plus chers que les précédents, c'est un investissement important mais pour la sécurité." Ce coût est répercuté sur la taxe d'aéroport :  "En partie oui, mais quelques centimes supplémentaires seulement", indique le chief aviation officer.

Mais au-delà de l‘aspect pratique, les passagers accueillent favorablement cette petite souplesse supplémentaire qui évite d'être otage des boutiques aux prix abusif juste avant l‘embarquement. "J'économise une bouteille, plus besoin d'en racheter après la sécurité et puis c'est moins de plastique et une économie d'eau", explique Mariano s'apprête à traverser l'Atlantique.

La règle ne vaut pas pour les vols vers Israël et les États-Unis, ni bien sûr pour le retour au départ d'une autre ville.

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