Gino Bartali, un Juste au sommet
Bartali, alias «Gino le pieux», le grand adversaire de Fausto Coppi, a remporté un combat posthume. Le vainqueur de deux tours de France (1938,1948) a été fait «Juste parmi les nations», la plus haute distinction décernée par Israël à ceux qui ont sauvé au péril de leur vie des Juifs pendant la Shoah.
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Le grimpeur italien, glorieux vainqueur du col de l’Izoard en 1938, était au sommet de sa gloire quand la guerre brisa sa carrière cycliste.
«Pendant l'occupation allemande de l'Italie (à partir de septembre 1943), Bartali, un fervent catholique, faisait partie d'un réseau de sauvetage conduit par le rabbin de Florence, Nathan Cassuto, conjointement avec l'archevêque de Florence, le cardinal Elia Angelo Dalla Costa», lui-même reconnu «Juste parmi les nations» en 2012, a expliqué le 23 septembre 2013 Yad Vachem, le mémorial consacré au souvenir et à l'étude du génocide des juifs pendant la Seconde guerre mondiale.
«Gino Bartali servait de messager au réseau, dissimulant des documents falsifiés dans sa bicyclette et les transportant entre les villes, sous le couvert de son entraînement», précise Yad Vachem dans un communiqué, soulignant que «Bartali a sciemment risqué sa vie pour sauver des juifs», dont plusieurs centaines ont dû la vie au réseau, selon la même source.
Membre de l'Action catholique, il n'avait jamais dissimulé son aversion pour le fascisme, même si son succès dans le Tour 1938 avait été exploité par la dictature mussolinienne.
C’est sur son vélo que le grimpeur a participé au sauvetage de juifs. Sous couvert de sorties d'entraînement, il quittait régulièrement son domicile florentin pour se rendre à Assise (Ombrie), mais aussi à Gênes et dans les Abruzzes, des trajets de plus de 350 km aller-retour. Il faisait le tour des couvents, dissimulant dans la selle et le cadre de son vélo des photos et autres documents pour établir de faux papiers. «Les soldats allemands, admiratifs, lui demandaient même de leur signer des autographes sur le chemin», raconte le site Popnsport.
Double vainqueur du Tour de France (1938-1948) et triple vainqueur du Tour d'Italie, Bartali, décédé en 2000 à 86 ans, avait gardé le secret sur cette partie de ses exploits. «Le bien, c’est quelque chose que tu fais, pas quelque chose dont tu parles», expliquait-il, ajoutant : «Certaines médailles sont accrochées à ton âme, pas sur ton blouson.»
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