"Le cadeau de mon papa, les dessins de nos enfants" : les habitants évacués après la chute du pont de Gênes attendent toujours de récupérer leurs biens
En Italie, la ville de Gênes se recueille vendredi, un mois après l'effondrement du viaduc qui a provoqué, dans ce quartier, l'évacuation d'environ 500 habitants.
La ville de Gênes (Italie) commémore vendredi 14 septembre le souvenir des victimes de l'effondrement du pont de Morandi, il y a un mois. La catastrophe a coûté la vie à 43 personnes. Les victimes de la chute du pont sont aussi les quelque 500 personnes qui ont dû quitter leur habitation le 14 août dernier. Elles tentent de relever la tête malgré le traumatisme.
>>A lire aussi. "Si on perd du temps, on perd de l'argent" : un mois après la chute du pont, Gênes reste fragilisée
Avant le drame, ces voisins du quartier du viaduc, celui de la Certosa, se croisaient le matin au café et le soir en rentrant du travail. Des habitants ordinaires d’un immeuble modeste coincé sous le pont Morandi. Depuis son effondrement, ces rescapés se retrouvent sous des tentes de la Croix-Rouge. Leurs appartements sont inaccessibles. "Ce qu’on veut, c’est récupérer les biens qu’on a laissés derrière nous, explique Giuseppe. Le cadeau que m’avait fait mon papa, les dessins de nos enfants quand ils étaient petits. Des choses qui n’ont pas de prix pour nous."
Son immeuble étant voué à la destruction, la commune devrait lui attribuer un nouveau logement. Le bâtiment se situe juste en-dessous du pont amputé des 200 mètres de béton qui se sont écroulés le 14 août dernier. Beaucoup ont assisté à la catastrophe. "La terre a tremblé, les vitres aussi. Ceux qui habitaient à l’étage ont vu en direct les voitures et les camions qui se sont écrasés au sol", témoigne Giuseppe.
Des réparations financières attendues
Peu à peu, les anciens voisins se sont organisés en comité pour obtenir des dédommagements. Giusy, qui a habité 30 ans sous le pont Morandi, ne veut pas effacer ce pan de sa vie. "On ne veut pas être oubliés, s'exclame-t-elle. On n'y est pour rien là-dedans."
Ce pont, c’était la chronique d’un drame annoncé. Ils doivent payer maintenant.
Giusy, dont l'immeuble se situe sous le pont écrouléà franceinfo
Au-delà des habitants directement impactés, c'est toute la ville de Gênes qui tente de panser des plaies, toujours à vif.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter