Libération des otages : "Nous allons commencer à nous guérir, à reconstruire", se réjouit Joshua Zarka, ambassadeur d'Israël en France
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Lundi 13 octobre, Joshua Zarka, ambassadeur d'Israël en France, était l'invité de "Tout est politique". En ce jour de libération des otages, il s'est félicité du plan mis en place par Israël et les États-Unis, qui a permis de mettre fin à la guerre.
Sonia Chironi : Joshu Zarka, après 738 jours, les vingt derniers otages vivants israéliens ont été libérés aujourd'hui après deux années de captivité à Gaza. Quel est votre sentiment à vous ce soir ?
Joshua Zarka : Un sentiment de bonheur, un sentiment de fin d'une période terrible. Cette guerre a été une guerre terrible pour Israël, pour les Palestiniens, pour tous. Pour le peuple israélien, c'est nos soldats qui sont tombés, c'est nos otages qui ne sont pas revenus et enfin cette guerre se termine, nos otages reviennent à la maison et c'est la fin d'une période terrible. Maintenant, nous allons commencer à nous guérir, nous allons commencer à reconstruire.
Donc vous l'affirmez ce soir, ce n'est pas juste un cessez-le-feu qui va tenir ou pas, c'est la fin de la guerre ?
Je crois que je l'ai dit sur votre plateau plus d'une fois, que le retour de nos otages mènerait à la fin de la guerre. Alors bien sûr, si le Hamas décidait d'ouvrir des hostilités encore une fois contre Israël... Parce qu'ils l'ont fait, ce n'est pas la première fois que nous avons un cessez-le-feu avec le Hamas. N'oublions pas, nous étions dans une situation de cessez-le-feu le 6 octobre 2023. Ce n'est pas la première fois qu'ils nous attaquent après un cessez-le-feu. Mais cette fois-ci, je pense qu'ils ont compris le message, après tout ce qui s'est passé ces deux dernières années à Gaza. Ils ont compris le message et surtout, maintenant que nos otages sont chez nous, la guerre serait totalement différente s'ils reprenaient les hostilités contre Israël.
Nathalie Saint-Cricq : Qu'est-ce qui fait que tout d'un coup ça a pu basculer ? Si on suit les choses, on a l'impression qu'il a suffi que Donald Trump décide de s'en mêler pour que tout devienne possible. Il a été d'ailleurs longuement applaudi ce matin à la Knesset. Est-ce qu'il a imposé quelque chose à Benyamin Nétanyahou ?
C'est le mélange de la pression militaire, du courage de nos soldats et du plan militaire qui avait été proposé. Donc de la pression militaire et de la pression démocratique grâce au président Donald Trump. À partir du moment où le Hamas a compris qu'il n'avait plus aucun choix que de terminer cette guerre terrible, ils ont accepté la fin de la guerre. Parce que tant qu'ils avaient l'espoir de pouvoir continuer et d'isoler Israël, de continuer à avoir des gains par rapport à ce qu'ils voulaient pendant cette guerre, ils continuaient. Et c'est pour ça qu'on a été très critiques à l'égard de certaines initiatives qui ont eu lieu. Mais dès le moment où ils ont compris d'une façon très claire : "Soit vous acceptez notre plan, soit je donne la permission à Israël de détruire Gaza complètement", ils l'ont compris. C'est seulement à ce moment-là qu'ils ont compris qu'il n'y avait vraiment aucune autre option et qu'ils ont finalement accepté de libérer nos otages et de terminer cette guerre.
Sonia Chironi : Est-ce que ce n'est pas surtout la victoire d'une solution négociée contre une solution militaire, puisqu'on a le sentiment que les deux années de guerre n'ont pas permis de libérer les otages ? Ce qui a permis de libérer les otages, c'est au moment où Donald Trump a tordu le bras de Benyamin Nétanyahou, c'est ce qu'on entend beaucoup.
Oui, c'est ce qu'on entend, parce que beaucoup de vos collègues et beaucoup de médias, même israéliens, préféraient ce scénario. Mais en réalité, ce programme, ce plan qui a été adopté, est un plan qui a été développé par Ron Dermer, le ministre des Affaires stratégiques israélien, avec Witkoff et Kushner, les envoyés spéciaux du président américain. Ils ont mis sur pied un accord qu'on pourrait difficilement refuser et que le Hamas serait obligé d'accepter. C'est un plan qui finalement a été mis en œuvre. Je ne sais pas si vous avez entendu, si vous avez écouté le discours de Donald Trump à la Knesset aujourd'hui. Il disait d'une façon très claire : on a travaillé ensemble, on a développé cela ensemble, c'est ensemble qu'on a préparé ce plan et qu'on l'a mis en œuvre. Donc non, ce n'est pas une question de tordre le bras de Benyamin Nétanyahou ou quoi que ce soit. Il y a aussi certains dirigeants européens, qu'ils soient en France ou ailleurs, qui préfèrent penser que nous sommes les méchants.
Retrouvez l'intégralité de cette interview dans la vidéo ci-dessus.
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