La relation entre la France et Israël "mérite mieux que de vaines polémiques", estime le président du Crif après la lettre de Benyamin Nétanyahou à Emmanuel Macron

Le Premier ministre israélien a accusé mardi le chef de l'Etat "d'alimenter le feu antisémite" en affichant sa volonté de reconnaître un Etat palestinien en septembre.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président du Crif, Yonathan Arfi, le 3 juillet 2025 au musée du Louvre lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France. (BERTRAND GUAY / AFP)
Le président du Crif, Yonathan Arfi, le 3 juillet 2025 au musée du Louvre lors du dîner annuel du Conseil représentatif des institutions juives de France. (BERTRAND GUAY / AFP)

"La relation entre la France et Israël (...) mérite mieux que de vaines polémiques", a commenté mercredi 20 août le président du Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), Yonathan Arfi, après la charge de Benyamin Nétanyahou qui a accusé Emmanuel Macron "d'alimenter le feu antisémite" avec son intention de reconnaître un Etat palestinien en septembre lors de l'Assemblée générale des Nations unies. "La lutte contre l'antisémitisme est un sujet trop essentiel pour devenir l'objet d'un différend diplomatique, alors que cette haine, devenue une menace mondiale, n'épargne aujourd'hui ni l'Europe ni les Etats-Unis", a ajouté le président du Crif sur X.

Dans un courrier officiel adressé au président français, le Premier ministre israélien a aussi accusé ce dernier d'être responsable de "la montée alarmante de l'antisémitisme en France", estimant que "ces dernières années, l'antisémitisme a ravagé les villes françaises". La présidence française a dénoncé une analyse "erronée, abjecte et [qui] ne demeurera pas sans réponse".

"Le combat contre l'antisémitisme doit rassembler et non diviser"

Face à cette nouvelle polémique entre les deux pays, le représentant du Crif a estimé que "le combat contre l'antisémitisme doit rassembler et non diviser". Il a aussi rappelé que, "dans un contexte marqué par la hausse des actes antisémites", les institutions juives ont établi un "dialogue régulier avec les pouvoirs publics concernant la lutte contre l'antisémitisme depuis une vingtaine d'années".

Le Crif, par la voix de son président, a aussi rappelé "sa désapprobation du projet de reconnaissance d'un Etat palestinien par la France et son inquiétude de la manière dont cette annonce galvanise les agitateurs de LFI et les prêcheurs de haine antisémite qui les entourent".

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