Interception du navire humanitaire "Madleen" : "Si la personne ne veut pas partir, elle ne part pas", résume l'ancien ambassadeur de France en Israël

Cinq ressortissants français embarqués sur le "Madleen", en route pour Gaza et intercepté par Israël, ont refusé d'être renvoyés en France. Si une personne refuse de partir, "elle va en prison", explique l'ancien diplomate.

Article rédigé par franceinfo
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Éric Danon, ancien ambassadeur de France en Israël, le 26 mars 2025. (VINCENT ISORE / MAXPPP)
Éric Danon, ancien ambassadeur de France en Israël, le 26 mars 2025. (VINCENT ISORE / MAXPPP)

"Si la personne ne veut pas partir, elle ne part pas", souligne mardi 10 juin sur franceinfo l'ancien ambassadeur de France en Israël Éric Danon, alors qu'au moins sept des 12 militants pro-palestiniens du voilier humanitaire Madleen, arraisonné par Israël dans la nuit de dimanche à lundi alors qu'il tentait de rejoindre la bande de Gaza, refusent leur expulsion du territoire israélien, selon une source proche des avocats des militants.

"À partir du moment où la personne dit : 'je refuse de partir', elle va en prison", résume le diplomate, en poste à Tel Aviv de 2019 à 2023. Cinq des six Français de l'équipage refusent de signer les documents d'extradition, dont l'eurodéputée franco-palestinienne Rima Hassan, d'après cette même source. "Il y a deux lignes à remplir pour dire qu'on accepte de partir, selon Eric Danon. Mais si ce papier n'est pas signé, la personne ne part pas et donc elle va en prison assez rapidement dans l'attente d'une instruction". L'ancien ambassadeur estime que "la procédure est bien connue". "Le rôle du consulat général, c'est de vérifier qu'ils sont bien traités en prison", précise-t-il. La prison de Givon, à Ramla, où ont été transférés les passagers du Madleen, est, selon lui, "une prison normale".

Selon lui, le refus d'expulsion du territoire est un moyen pour ces militants "de faire un peu plus le buzz", dénonçant une "opération de communication". S'agissant de la députée européenne insoumise Rima Hassan, elle ne bénéficie d'aucune protection particulière, d'après le diplomate, étant donné qu'"elle n'agit pas dans le cadre de son mandat parlementaire".

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