Les Etats-Unis et des alliés, dont la France, accusent l'Iran de mener une politique d'"assassinats et enlèvements" à l'étranger

Le Royaume-Uni, l'Albanie, l'Autriche, la Belgique, le Canada, la République tchèque, le Danemark, la Finlande, l'Allemagne, les Pays-Bas, l'Espagne et la Suède ont aussi dénoncé les pratiques de Téhéran dans une déclaration.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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L'ayatollah Ali Khamenei lors d'une cérémonie marquant le 40e anniversaire de la mort de commandants militaires et de scientifiques iraniens, à Téhéran, le 29 juillet 2025. (KHAMENEI.IR / AFP)
L'ayatollah Ali Khamenei lors d'une cérémonie marquant le 40e anniversaire de la mort de commandants militaires et de scientifiques iraniens, à Téhéran, le 29 juillet 2025. (KHAMENEI.IR / AFP)

Paris, Washington, Londres... Une dizaine de pays alliés ont accusé l'Iran de mener une politique "d'assassinats et d'enlèvements" à l'étranger, selon une déclaration commune, jeudi 31 juillet. "Nous sommes unis dans notre opposition aux tentatives des services de renseignement iraniens visant à tuer, kidnapper et harceler des personnes en Europe et en Amérique du Nord, en violation flagrante de notre souveraineté", ont-ils affirmé dans le texte.

Les pays signataires dénoncent également la collaboration de l'Iran avec "des organisations criminelles internationales" afin de s'en prendre à "des journalistes, des dissidents, des citoyens juifs et des fonctionnaires actuels et anciens en Europe et en Amérique du Nord".

Mi-juillet, la Commission sur le renseignement et la sécurité (ISC) du Parlement britannique avait ainsi noté que la menace d'attaques physiques menées par l'Iran sur le sol britannique a augmenté de façon "considérable", avec au moins 15 tentatives de meurtre ou d'enlèvement depuis 2022. Quant aux renseignements néerlandais, ces derniers avaient jugé "probable que l'Iran soit responsable de tentatives d'assassinat", citant le cas d'un Iranien pris pour cible en juin 2024.

L'Iran dénonce "des mensonges éhontés"

"Nous nous engageons à travailler ensemble pour empêcher que de tels actes ne se produisent et nous appelons les autorités iraniennes à mettre immédiatement fin à ces activités illégales sur nos territoires respectifs", ont alors affirmé les pays signataires. 

En réponse, l'Iran a rejeté les accusations dans un communiqué, estimant que celles-ci étaient "sans fondement". Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères iranien, Esmaïl Baghaï, a notamment dénoncé "des mensonges éhontés (...) relevant d'une campagne malveillante d'iranophobie destinée à faire pression sur la grande nation iranienne" et pointé une "tentative visant à détourner l'attention du public de la question la plus urgente du moment, à savoir le génocide en Palestine occupée", en référence à la guerre dans la bande de Gaza.

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