Iran : la répression derrière les funérailles 

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Article rédigé par franceinfo - S. Soubane, J. Hazo, F. Bazille, M. Weil. Édité par l'agence 6médias
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Des voix d’opposants iraniens en exil s’élèvent, faisant part de leur inquiétude. La guerre avec Israël a démontré la fragilité du régime et mécaniquement ouvert la voie à une reprise en main et une répression déjà visible à l’intérieur du pays.  

Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.

Le char de parade mortuaire fend la foule. Dans des cercueils, des dignitaires iraniens tués par des frappes israéliennes. Ils étaient hauts gradés de l'armée ou scientifiques nucléaires. Ils sont désormais considérés comme des martyrs par les Mollahs et leurs soutiens. "La meilleure réponse à Israël, c'est poursuivre le chemin de ces martyrs", a affirmé un manifestant présent.

Pour la cérémonie, Téhéran a convoqué tous les symboles du régime, à commencer par le drapeau iranien orné d'écritures religieuses adopté lors de la révolution islamique. Autre symbole : le portrait de l'Ayatollah Khamenei brandi par tous, et les appels à la vengeance, omniprésents.

Un régime fébrile

Le pouvoir fait une démonstration de force, mais ce serait un trompe-l'œil. "Il y a évidemment les proches du régime qui ont été rassemblés, mais ce n'est pas représentatif de l'adhésion de la population. Les soutiens réels du régime, c'est au tour de 15, maximum 20 % de la population", a expliqué le Dr David Rigoult-Roze, enseignant-chercheur et spécialiste du Moyen-Orient.

Depuis la guerre initiée par Israël et sous prétexte d'une chasse aux espions, le régime de Téhéran est intraitable. Dans la semaine, trois hommes accusés de collaboration ont été pendus et un rappeur iranien arrêté. Preuve que Téhéran serait fébrile.

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