Iran : la France dénonce la condamnation "arbitraire" de Cécile Kohler et Jacques Paris à 20 et 17 ans de prison pour espionnage

"Les motifs d'inculpation, quels qu'ils soient, sont totalement infondés", a jugé le ministère des Affaires étrangères français.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des affiches en soutien à Cécile Kohler et Jacques Paris, le 25 septembre 2025, à Paris. (ANTOINE BOUREAU / HANS LUCAS / AFP)
Des affiches en soutien à Cécile Kohler et Jacques Paris, le 25 septembre 2025, à Paris. (ANTOINE BOUREAU / HANS LUCAS / AFP)

La diplomatie française réagit. Cécile Kohler et Jacques Paris, détenus en Iran depuis mai 2022, "ont été arbitrairement condamnés" par la justice iranienne, a dénoncé le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, jeudi 16 octobre. "Les motifs d'inculpation, quels qu'ils soient, sont totalement infondés", a déclaré Pascal Confavreux lors d'un point-presse, en demandant "leur libération immédiate". Cécile Kohler et Jacques Paris, inculpés notamment pour espionnage au profit des services de renseignement français et israélien, ont été respectivement condamnés mardi à 20 et 17 ans de prison.

Les familles des deux Français, détenus depuis plus de trois ans, ont alerté jeudi sur la situation de leurs proches. "Chaque jour de détention qui passe engage la responsabilité de l'Etat français sur la survie de Cécile et Jacques", a estimé Noémie Kohler, sœur de Cécile, lors d'une conférence de presse.

Les deux Français "à bout de force"

La jeune femme a confié avoir échangé brièvement mardi avec eux, "pendant huit minutes en visio" sous haute surveillance. "C'était un appel de détresse, a-t-elle confié. Ils m'ont dit qu'ils étaient épuisés." Ils sont "à bout de force", a-t-elle poursuivi, ajoutant que sa sœur lui a clairement dit qu'elle ne pourrait endurer encore "trois mois ou même quelques semaines de détention".

De son côté, la fille de Jacques Paris, a souhaité se faire "la porte-parole de son épuisement, de son désespoir, de sa détresse et de sa colère". "Mon père m'a dit : 'Je regarde la mort en face'", a déclaré Anne-Laure Paris. L'avocate de la famille Kohler, Chirinne Ardakani, a souligné que leur détention était l'une des plus longues infligées à des Français dans le monde, après celle d'Ingrid Betancourt en Colombie, entre 2002 et 2008.

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