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Iran : Armita Gerawand, l'adolescente tombée dans le coma dans des circonstances controversées, est morte

Des ONG affirment que la lycéenne a été agressée par des membres de la police des mœurs.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 28/10/2023 13:39

Temps de lecture : 2min

Des images de vidéosurveillance montrent Armita Geravand inconsciente dans le métro à Téhéran, en Iran, le 1er octobre 2023. (AP / SIPA)

Armita Garawand, lycéenne iranienne tombée dans le coma dans des circonstances controversées le 1er octobre à Téhéran, est morte samedi 28 octobre. La jeune fille de 17 ans "est décédée après un traitement médical intensif et 28 jours d'hospitalisation dans l'unité de soins spéciaux" de l'hôpital Fajr, a annoncé l'agence Borna, affiliée au ministère de la Jeunesse et des Sports.

Originaire d'une région kurde, l'adolescente avait été déclarée en "état de mort cérébrale" une semaine plus tôt. Une vidéo des services de surveillance du métro a montré Armita Garawand, qui ne portait pas de voile, être évacuée après s'être évanouie dans le wagon.

Les médecins évoquent une "chute de tension"

Les autorités affirment qu'elle a été victime d'une "chute de tension" et nient toute "altercation verbale ou physique" entre elle "et des passagers ou des cadres du métro". L'agence Tasnim a cité samedi l'"avis officiel des médecins", selon lequel Armita Garawand avait "subi une chute entraînant une lésion cérébrale, suivie de convulsions continues, d'une diminution de l'oxygénation cérébrale et d'un œdème cérébral, après une chute soudaine de la tension artérielle".

Mais selon des ONG, la lycéenne a été grièvement blessée lors d'une "agression" par des membres de la police des mœurs, chargés de faire appliquer l'obligation pour les femmes iraniennes de porter le voile en public. Ce drame survient un peu plus d'un an après la mort en détention de Jina Mahsa Amini, une Iranienne de 22 ans arrêtée par la police des mœurs pour avoir enfreint les règles vestimentaires iraniennes. Son décès avait déclenché un vaste mouvement de contestation, violemment réprimé par les autorités.