Arrestation de Lennart Monterlos en Iran : pourquoi les Français sont-ils des cibles de choix pour Téhéran ?
L'Iran a confirmé avoir interpellé Lennart Monterlos, jeune Franco-Allemand parti à vélo rejoindre le Japon, à travers de nombreux pays. Le Quai d'Orsay et le Premier ministre ont appelé Téhéran jeudi soir à ne pas "persécuter des innocents". Retour sur ce qu'on nomme désormais la "diplomatie des otages".
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Lennart Monterlos est le troisième ressortissant français actuellement détenu en Iran. Avec Cécile Kohler et Jacques Paris, ils sont considérés par la France comme des otages d'État. D'autres, avant eux, ont connu un sort similaire. C'est le cas notamment de Bernard Phelan, qui a passé huit mois dans les geôles iraniennes, accusé d'espionnage.
"J'imagine ce jeune de 18 ans en prison. Sans doute n'a-t-il pas encore parlé à sa famille. Moi, cela a mis des semaines, des mois avant que je puisse en parler à ma famille. Les Iraniens m'ont condamné au départ à trois ans et demi de prison, puis une semaine après, à six ans et demi. Et ça, c'était difficile", raconte-t-il. Une expérience sur laquelle il revient dans son livre, Tu vas mourir en prison.
Un "bénéfice immédiat"
Ces prisonniers deviennent alors des monnaies d'échange entre les mains du régime iranien. Demande de rançon, moyen de pression diplomatique... Les exigences iraniennes ne sont jamais formulées publiquement. Chirinne Ardakani, l'avocate de Cécile Kohler, actuellement détenue en Iran, explique : "On soupçonne effectivement qu'il y ait toujours une contrepartie qui n'est jamais connue, puisque les libérations se font, en tout cas, pour des raisons officiellement humanitaires. Mais en tout état de cause, si l'État iranien persiste et signe dans l'arrestation des Français, c'est donc bien qu'il trouve immédiatement un bénéfice."
Mais pourquoi tant de Français se trouvent-ils arrêtés de manière arbitraire en Iran ? D'après certains experts, la France est une cible privilégiée de cette diplomatie des otages, chère au régime des mollahs. "La France, depuis la période de Nicolas Sarkozy, souhaite être en pointe sur la question du nucléaire iranien. Donc, les citoyens français sont ciblés plus particulièrement", explique Clément Therme, chargé de cours à l'Université Paul Valéry de Montpellier (Hérault). La France déconseille fortement à ses ressortissants de se rendre en ce moment en Iran et ce, quel que soit le motif.
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