Haiyan : le dernier hôpital de Tacloban fait face à l'urgence
DE NOTRE ENVOYE SPECIAL | L'aide internationale s'organise pour aider les Philippines, ravagées par le passage d'Haiyan il y a quatre jours. Un typhon d'une violence extrême. A Tacloban, où le bilan encore provisoire fait état de plus de 10.000 morts, la situation est catastrophique. Philippe Reltien est l'envoyé spécial de France Info sur place. Il s'est rendu dans le dernier hôpital de la ville encore debout.
Il ne reste plus qu'un hôpital encore sur pieds à Tacloban. Il se situe
sur le front de mer. Composé d'une demi-douzaine de bâtiments, il comprend
désormais une unité de désalinisation de l'eau et une autre qui sert de quarantaine.
La maternité aseptisée qui se trouvait au sous-sol a été submergée lors
du passage du typhon Haiyan. Le personnel, les mamans et leurs bébés avaient pu monter
dans les étages, juste avant que la vague de neuf mètres, qui s'est abattue, sur
la ville n'engloutisse tout sur son passage.
Une ampoule pour seul éclairage
Au rez-de-chaussée, un générateur
a été installé pour donner de l'électricité aux couveuses. Les parents regardent par la fenêtre à l'affût
des coupures de courant. La nuit, on s'éclaire à la bougie, tout le monde mange
ensemble, dans la bibliothèque, sur les matelas.
Avant la catastrophe, il y avait 330 lits dans cet hôpital et huit unités opérationnelles pour les interventions
graves. Il n'en reste actuellement que trois en état de fonctionnement. Privés de lampes
et faute de courant suffisant, les chirurgiens opèrent sous la lumière d'une simple
ampoule.
La menace des infections
Devant l'entrée des urgences, les immondices s'accumulent et des rats commencent à investir les lieux. Après les fractures et les blessures, ce sont les infections qui inquiètent les médecins.
Des
enfants arrivent déjà avec des diarrhées, vraisemblablement provoquées par l'eau qu'ils
boivent et qui n'est plus potable. Des cas de pneumonies sont signalés et la leptospirose, une forme de
peste causée par la morsure des rats notamment, menace les endroits où il y a une forte densité. C'est le cas des centres d'évacuation.
L'OMS est arrivée dans l'hôpital ce mardi matin. Pour l'instant elle s'assure que les
quelques générateurs qui sont là continuent de fonctionner.
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