Génocide rwandais : 17 ans après la justice accuse finalement les Hutus
Les conclusions des juges antiterroristes chargés de l'enquête sur l'attentat contre l'avion du président rwandais Juvénal Habyarimana en 1994 viennent de rendre leurs conclusions. Ils accusent les Hutus et exonèrent les Tutsis. Les Tutsis qui parlent ce soir de journée "historique".
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Il aura donc fallu attendre 17 ans pour connaître les responsables de
l'attentat qui a visé le président Rwandais de l'époque, Juvénal Habyarimana et
qui allait déclencher le génocide rwandais. Contre toute attente, ce ne sont pas
les Tutsis qui ont abattu l'avion du président. Les juges chargés de l'enquête
viennent de montrer, preuves scientifiques à l'appui, que les tirs de missiles
responsables du drame sont partis du camp de Kanombe. Dans ce camp militaire, se
trouvaient des extrémistes Hutus. Bilan,
l'attentat qui allait servir de déclencheur à ce que l'on appelle, le génocide
rwandais a été perpétré par des hommes de la même ethnie que le président
assassiné Juvénal Habyarimana.
Le juge qui menait l'enquête jusqu'à présent n'avait pas les bonnes
informations
Ces conclusions vont à l'encontre des hypothèses avancées jusqu'à
présent. En effet, l'enquête française conduite par le juge antiterroriste,
Jean-Louis Bruguière laissait penser que l'avion du président avait été descendu par
des tirs tutsis. Le juge Bruguière, pour asseoir son accusation expliquait que ces tirs de missiles étaient partis d'une
colline à l'est de l'aéroport. Or, visiblement il s'est trompé. Les missiles
ayant été lancés depuis le fameux camp militaire Hutu de Kanombe.
Ces conclusions exonèrent donc la rébellion tutsie, et devraient
permettre aux proches de l'actuel président rwandais, Paul Kagame, d'affronter
sereinement la justice. Il faut savoir que sept de ses proches sont mis en examen dans
ce dossier. Ces 7 hommes dirigeaient en
1994 le Front patriotique rwandais, la fameuse rébellion tutsie. Ils pourront dorénavant expliquer que le président
assassiné l'a été par son propre camp, dans le cadre d'un coup d'Etat. Ils
pourront également rejeter la responsabilité du génocide qui a suivi et qui a
tué 800 000 personnes au Rwanda.
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