Hongrie : la Commission européenne ouvre une procédure d'infraction après l'adoption d'une loi décriée sur la souveraineté
Pour la Commission, le paquet législatif adopté par le Parlement hongrois en décembre est incompatible avec le droit européen. Des ONG, elles, y voient une nouvelle offensive visant à museler les contre-pouvoirs.
/2023/07/06/64a68815cd1a7_placeholder-36b69ec8.png)
/2024/02/07/000-34ha4eh-65c39ac58bc8a063109243.jpg)
Budapest de nouveau dans le viseur de l'Union européenne. La Commission européenne a lancé, mercredi 7 février, une procédure d'infraction contre la Hongrie, après l'adoption mi-décembre d'une législation instaurant une autorité de surveillance censée prévenir "les interférences étrangères" dans le processus électoral et "protéger la souveraineté" du pays. Ce paquet législatif est dénoncé par les ONG et les détracteurs du Premier ministre nationaliste Viktor Orban, qui y voient une nouvelle offensive visant à museler les contre-pouvoirs.
Cette autorité, le "bureau indépendant de protection de la souveraineté", sera dirigée par un proche de Viktor Orban. Ces investigations pourraient conduire à l'ouverture d'enquêtes judiciaires, avec à la clé d'éventuelles peines de prison pour tout candidat à des élections mis en cause. Autre inquiétude : son pouvoir illimité et sans recours possible pour demander des données sensibles et des informations privées. Plusieurs ONG de défense des droits humains, dont Amnesty International, ont dénoncé la volonté du gouvernement de "faire taire les voix critiques", estimant que pourraient être ciblés "journalistes, entreprises, syndicats, églises et municipalités".
L'exécutif européen a précisé avoir envoyé à Budapest une lettre de mise en demeure pour violations du droit de l'UE. Le gouvernement hongrois a désormais deux mois pour y répondre. Après "une évaluation approfondie", "la Commission soulève des sérieuses préoccupations quant à la conformité [de la nouvelle loi] avec le droit de l'UE", notamment concernant "le principe de démocratie, les droits électoraux, le respect de la Charte des droits fondamentaux de l'UE, la protection des données de l'UE et plusieurs règles applicables au marché intérieur", précise une porte-parole.
À regarder
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
-
Tornade meurtrière : scènes d'apocalypse dans le Val-d'Oise
-
Nicolas Sarkozy : premier jour en prison
-
La lutte sans relâche contre les chauffards
-
L'OMS alerte sur la résistances aux antibiotiques
-
Les frères Lebrun, du rêve à la réalité
-
Que disent les images de l'incarcération de Nicolas Sarkozy ?
-
Algospeak, le langage secret de TikTok
-
Une Russe de 18 ans en prison après avoir chanté des chants interdits dans la rue
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter