Entre continuité et renouveau, le Parlement européen fait sa rentrée à Strasbourg sous la pression de l'extrême droite
Cinq semaines après les élections européennes de juin, les 720 députés élus dans les 27 États membres se retrouvent cette semaine au siège du Parlement européen. L'extrême droite y arrive largement renforcée.
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Le nouveau Parlement européen issu des élections tient sa première session à Strasbourg à partir du mardi 16 juillet. Une session constitutive au cours de laquelle les 720 députés devront d'abord élire la présidente de l'Assemblée, puis les responsables de ses principaux organes. Un moment fort aura lieu jeudi, avec le vote pour la reconduction ou non d'Ursula Von der Leyen à la tête de la Commission européenne. Aucun grand bouleversement n'est attendu mais l'hémicycle est largement renouvelé, avec plus d'un membre sur deux nouvellement élu et dont les équilibres politiques ont été bousculés par la poussée des partis souverainistes et d'extrême droite.
Le groupe d'extrême droite, mené par Bardella et le parti d'Orban, devient la troisième force
À première vue, les équilibres au Parlement européen semblent se perpétuer : le parti populaire européen (PPE), vainqueur des élections, conserve le groupe le plus important. C'est ce qui permet à l'Allemande Ursula Von der Leyen de briguer un second mandat à la présidence de la Commission, jeudi. Cela favorise aussi la réélection mardi de la Maltaise Roberta Metsola comme présidente du Parlement européen. Cette présidence du Parlement européen, le PPE la partage généralement à mi-mandat avec le groupe des socialistes et démocrates, qui est à nouveau deuxième. Quant aux libéraux centristes du groupe Renew, ils ne sont plus qu'en cinquième position.
C'est là que la donne change : le groupe où siège le RN et présidé par Jordan Bardella, rebaptisé les Patriotes pour l'Europe, devient, grâce à l'appui des Hongrois du parti de Viktor Orban, la troisième force politique au Parlement, derrière la droite et les socialistes. Le groupe ECR, des conservateurs et réformistes européens, où siègent les Italiens de Giorgia Meloni, Marion Maréchal et les exclus du parti Reconquête, est quatrième devant les centristes. Enfin, le parti allemand AfD s'est réuni avec quelques élus isolés au sein du groupe Europe des nations et arrive en sixième position au nouveau Parlement.
Les partis souverainistes et d'extrême droite, plus nombreux mais divisés
À un élu près, les partis souverainistes et d'extrême droite en troisième et quatrième positions, pèsent autant que la droite, arrivée en tête des élections. Mais leurs divergences d'opinions, sur la Russie notamment, n'ont pas permis la formation d'un groupe unique. Leurs 187 élus siègent ainsi dans trois groupes distincts, contre deux auparavant. L'AfD, le parti allemand d'extrême droite, siège lui au sein de l'ESN, arrivé en huitième position aux européennes.
En marche dispersée, ces trois groupes auront sans doute moins de poids au Parlement et resteront, pour deux d'entre eux au moins, largement ostracisés en raison de leur euroscepticisme et de leur fibre pro-Poutine. Reste qu'ils bénéficieront tout de même de plus de subventions et de temps de parole.
Seul ECR, le groupe des conservateurs et des réformistes, jugé moins infréquentable, pourrait obtenir quelques postes influents et faire office de force d'appoint à la droite pour tenter d'imposer sa ligne sur le pacte vert ou l'immigration.
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