Social-démocrate, H. Fischer a obtenu dimanche78% des voix face à la candidate de l'extrême droite B.Rosenkranz 16%
Ces résultats sont une estimation de l'institut ARGE. Un 3ème candidat, Rudolf Gehring, 61 ans, dirigeant du parti chrétien CPÖ, adversaire de l'avortement, obtiendrait 6% des voix.6,35 millions d'Autrichiens étaient appelés aux urnes avec pour la première fois les jeunes dès 16%.La participation devrait se situer juste sous le seuil des 50%.
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Ces résultats sont une estimation de l'institut ARGE. Un 3ème candidat, Rudolf Gehring, 61 ans, dirigeant du parti chrétien CPÖ, adversaire de l'avortement, obtiendrait 6% des voix.
6,35 millions d'Autrichiens étaient appelés aux urnes avec pour la première fois les jeunes dès 16%.La participation devrait se situer juste sous le seuil des 50%.
En 2004, Heinz Fischer l'avait emporté sur la conservatrice Benita Ferrero-Waldner avec 52,39% des suffrages, mais, pour ce scrutin, le parti démocrate-chrétien ÖVP, qui participe au gouvernement de grande coalition dirigé par le social-démocrate Werner Faymann, avait renoncé à présenter un candidat.
Si la réélection de Heinz Fischer pour faire barrage à la droite n'est pas une une surprise, les observateurs étaient attentifs au score de Barbara Rosenkranz, une mère de famille nombreuse de 51 ans, l'extrême droite ayant fortement progressé ces dernières années et notamment aux élections législatives de 2008.
Aux législatives, son parti FPÖ et l'autre mouvement populiste autrichien BZÖ, dont le dirigeant charismatique Jörg Haider est décédé dans un accident de voiture en octobre 2008, avaient totalisé près de 29% des voix et, aux Européennes de 2009, 17,74%.
La campagne électorale, sans engouement, passait inaperçue lorsque Mme Rosenkrantz dite favorable à une révision de la loi réprimant activités néo-nazies et opinions négationnistes et cela sous prétexte du respect de la liberté d'expression. Elle fut contrainte de rectifier ensuite ses propos sous les critiques au sein même de son parti FPÖ.
Quant au quotidien populaire Kronen Zeitung qui l'a soutenait au début en raison de ses positions anti-européennes, il a changé son fusil d'épaule à la suite de ces déclarations controversées. Cette mère de quatre enfants, créditée auparavant d'environ 20% des voix, n'avait jamais pu relancer sa candidature après le dérapage.
Le président sortant a lui-même refusé tout débat télévisé avec elle, expliquant qu'il n'avait "pas envie de débattre des chambres à gaz".
Le rôle du président autrichien est surtout honorifique, mais il est le seul dirigeant élu directement par les citoyens.
Heinz Fischer: bio-express
Heinz Fischer, 741 ans, est un militant classique du SPÖ, formé dans les rouages de l'appareil de l'un des plus anciens partis socialistes au monde.
Fils d'un ancien secrétaire d'Etat social-démocrate, juriste de formation, il s'est engagé au SPÖ à la fin de ses études et son mentor politique a été le plus populaire des dirigeants sociaux-démocrates de l'après-guerre, l'ancien chancelier Bruno Kreisky. Tour à tour député (1971-2004), président du Parlement
pour trois mandats, ministre des Sciences et de la Recherche dans les années 1980 et vice-président du Parti socialiste européen (PSE, 1992-2004). Il a enseigné les sciences politiques à l'Université d'Innsbruck.
Après son élection de 2004, il avait symboliquement rendu sa carte
du SPÖ pour devenir "le président de tous les Autrichiens". Dans son rôle de chef de l'Etat, il s'est engagé en faveur de la formation de gouvernements de grande coalition, soit à direction démocrate-chrétienne, soit à direction sociale-démocrate, comme aujourd'hui.
Le président autrichien, qui aime nouer des contacts avec les citoyens, préfère son appartement viennois à la villa présidentielle, où il n'a jamais habité. Heinz Fischer est un amateur de jazz et de randonnées en montagne et un supporteur du club de football Rapid Vienne. Il est marié et père de deux enfants.
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