Référendum en Grèce : pourquoi maintenant ?
En annonçant hier soir la tenue prochaine d'un référendum sur le plan d'aide à la Grèce - le premier dans le pays depuis 1974 ! - le Premier ministre Georges Papandréou a pris tout le monde de court. Du moins, ses partenaires européens. Car dans le pays, la situation était proprement devenue intenable...
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Ce sont peut-être les débordements de vendredi dernier qui ont mis le feu aux poudres... En ce jour de fête nationale, des manifestations se sont déroulées un peu partout dans le pays - contre les conséquences de l'accord européen signé la veille à Bruxelles.
_ A Salonique, dans le nord, aux cris de “Traîtres, traîtres !”, des milliers de personnes ont hué la parade, au point de l'empêcher et de contraindre le président de la République, Carolos Papoulias, à quitter les lieux - du jamais vu dans la jeune histoire de la Grèce moderne.
Il y a eu aussi cette lettre ouverte au Premier ministre signée de Mikis Theodorakis. Le célèbre compositeur de musique, figure emblématique de la résistance à la dictature des colonels, y appelle Georges Papandréou à prendre ses responsabilités.
C'est donc chose faite. Mais Papandréou avait-il vraiment le choix ? En annonçant la tenue d'un référendum, le Premier ministre n'a surpris que ses voisins européens. Car le pays est paralysé depuis plus d'un mois maintenant.
Un référendum est peut-être la seule solution qui s'offrait à lui. Même si le pays n'est pas coutumier du fait : la seule consultation populaire qui se soit tenue en Grèce remonte à... 1974, lorsque le pays avait voté l'abolition de la monarchie, après la chute de la dictature des colonels.
Avant le référendum, Papandréou va d'abord demander un vote de confiance au Parlement. D'ici la fin de semaine. Le Parti socialiste ne dispose désormais que d'une courte majorité - 152 sièges sur 300 - mais les commentateurs ne s'attendent pas à une censure du gouvernement.
“Les Grecs veulent-ils l'adoption du nouvel accord ou le rejettent-ils? Si les Grecs n'en veulent pas, il ne sera pas adopté” , a expliqué Papandréou.
_ Si le Non l'emporte, la constitution grecque impose des élections anticipées. Et la probabilité est assez élevée, si l'on en croit un sondage, publié dimanche dernier par le journal To Vima : 58,9% des Grecs se disent défavorables à l'accord. Et beaucoup dénoncent une atteinte à la souveraineté du pays.
Guillaume Gaven
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