Manifestation du mouvement islamophobe Pegida : vingt interpellations à Calais
Ce rassemblement a été interdit par la préfecture. Né en Allemagne, Pegida a appelé à des rassemblements dans de nombreuses villes d'Europe, samedi.
Ce qu'il faut savoir
Ils demandaient le démantèlement de la "jungle" de Calais et du camp de Grande-Synthe. Les anti-migrants se sont réunis, samedi 6 février à 13h, à Calais (Pas-de-Calais), à l'initiative, notamment, de la branche française de mouvement islamophobe allemand Pegida. Un rassemblement interdit par la préfecture, qui craignait des "affrontements" en marge du cortège, mais que ses organisateurs ont décidé de maintenir.
La police a procédé à 20 interpellations, dont le chef de file du mouvement, le général Piquemal, ancien commandant de la Légion étrangère de 1994 à 1999. Dix personnes ont été placées en garde à vue, indique la préfecture. Les individus interpellés "étaient porteurs d'armes contondantes, d'armes blanches ou de tasers".
Un arrêté d'interdiction ignoré. Si la préfecture a prévenu les organisateurs, ceux-ci ont bravé l'interdit. "La manifestation aura lieu, qu'ils l'interdisent, qu'ils ne l'interdisent pas", indiquait l'un d'eux sur Facebook.
Un meeting peu suivi. Avant la marche, des militants nationalistes étaient réunis pour une réunion publique, samedi matin, où ne se trouvaient que quelques dizaines de personnes, loin des 300 participants annoncés, selon notre journaliste sur place.
Des manifestations dans plusieurs villes d'Europe. Le mouvement islamophobe Pegida a annoncé des rassemblements à Dresde (Allemagne), Varsovie (Pologne), Bratislava (Slovaquie), Talinn (Estonie) et Amsterdam (Pays-Bas).