VIDEO - Utopia 56 : "On vient en aide aux réfugiés parce qu’il y a de gros manques de l’Etat"
Aider les réfugiés pour pallier "les manquements" de l’Etat : c’est la mission que se donne l’association Utopia 56. Rencontre avec Gaël Manzi, confondateur de l’association.
"On a besoin de soutien sur place, on a besoin que les gens se mobilisent. D’autant plus avec ce projet de loi, les conditions vont être de plus en plus dures pour les réfugiés.". Depuis 2015, Gaël Manzi et les bénévoles de l’association Utopia 56 se sont engagés pour apporter de l’aide aux migrants qui posent le pied en France, parfois dans le plus grand dénuement.
Des moyens dérisoires
L’aventure de l’association Utopia 56 a commencé il y a trois ans quand Gaël Manzi et son père ont décidé de monter une association qui accompagne les migrants à leur arrivée en France. Si le collectif semble prêt à en découdre avec la misère et la détresse qu’il rencontre, les moyens dont ils disposent ne sont pas toujours à la hauteur de la demande : "On va là où il y a besoin, on essaie d’apporter de l’aide qu’on peut apporter avec les moyens que l’on a, qui sont dérisoires.", explique Gaël Manzi.
Pourtant, en dépit de ces carences, les membres d’Utopia 56 tâche d’apporter leur aide efficacement. "À Calais, c’est plus de la distribution alimentaire, vestimentaire, de l’accès aux soins et de l’information, et vraiment essayer de passer du temps avec eux pour essayer de les aider dans leurs démarches", détaille Gaël Manzi.
L’Etat inexistant ?
Au sein d’Utopia 56, les bénévoles tendent la main aussi parce qu’ils estiment "qu’il y’a de gros manques que l’Etat ne met pas en place", selon Gaël Manzi. Au contraire, tous déplorent un harcèlement continu et des violences venant du côté des forces de l’ordre.
Pour venir en aide aux réfugiés, "les associations […] ont mis en place l’accès aux douches, l’accès au logement pour les mineurs". D’après le cofondateur d’Utopia, "c’est à l’Etat de mettre en place" de tels moyens. Ce manque d’actions a même poussé l’association a porté plainte contre L’Etat, au tribunal administratif de Lille, "pour qu’il prenne ses responsabilités et respecte ses devoirs pour l’accès aux droits fondamentaux des réfugiés.".
Une loi qui "fait peur"
Avec l’adoption en première lecture de loi asile et immigration dimanche, l’inquiétude se fait ressentir auprès des différentes associations humanitaires. "Les réfugiés ont peur de cette loi parce que, tout simplement, le gouvernement a été très clair. Il veut renvoyer beaucoup plus de personnes.", toujours d’après Gaël Manzi.
Une telle loi est vivement critiquée par le camp des humanitaires qui mettent en avant le fait que les réfugiés fuient leurs pays pour à cause des guerres ou d’une grande misère. Pour eux, il est donc nécessaire de participer à un "devoir d’accueil" car la France est "dans la capacité". "On a un pays très riche. On se doit de se mobiliser pour les aider", conclut Gaël Manzi.
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