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Une église de Saint-Étienne ne pourra plus accueillir de demandeurs d’asile la nuit

Chaque soir, le Père Riffard accueillait environ 80 personnes en situation de grande précarité dans l'église Sainte-Claire de Montreynaud, à Saint-Étienne. Ca ne sera désormais plus possible. Le procureur de la République de Saint-Etienne et la préfecture de la Loire l'ont fait savoir oralement aux responsables de l'évêché.

franceinfo

Radio France

Publié le 10/10/2016 11:26

Temps de lecture : 2min

Le père Riffard  (Radio France - Mathilde Montagnon) — Le père Riffard (Radio France - Mathilde Montagnon)

À partir de mardi 11 octobre au soir, les demandeurs d'asile ne pourront plus dormir dans l'église Sainte-Claire de Montreynaud, à Saint-Étienne, rapporte France Bleu Saint-Étienne Loire. Le procureur de la République, Jean-Daniel Regnauld, et la préfecture de la Loire ont prévenu oralement les responsables de l'évêché. Chaque soir, le Père Riffard accueillait environ 80 personnes en situation de grande précarité.

Des solutions pour 50 personnes

Avant même de recevoir le courrier officiel, le prêtre de la paroisse l’a annoncé aux fidèles de la messe, dimanche 9 octobre. Désormais, les demandeurs d'asile pourront rester toute la journée à l'église s'ils le souhaitent, mais il ne faudra plus qu'ils dorment sur place, sinon les locaux seront fermés. Le père Riffard a expliqué que, pour l'instant, des solutions ont été trouvées pour environ 50 personnes. Certains seront relogés dans des appartements et d'autres ont trouvé des places d'accueil à l'asile de nuit. Mais 20 à 30 personnes ne savent pas où dormir à partir de mardi soir.

20 à 30 personnes ne savent pas où dormir

Le père Riffard accueille les demandeurs d'asile depuis une dizaine d'années. En 2015, la cour d'appel de Lyon s'est déclarée incompétente sur l'affaire après la publication d'un arrêté municipal réclamant la fermeture des locaux.

"La question est de savoir comment continuer à accueillir des demandeurs d’asile, peut-être faut-il trouver d’autres lieux pour le faire", a réagi lundi 10 octobre, l’évêque du Puy-en-Velay, Monseigneur Luc Crépy, sur France Bleu Saint-Étienne Loire. "Face à la question des migrants, il y a un devoir d'humanité auquel nous essayons de répondre", a estimé l'évêque. L’évêché du Puy-en-Velay, via la pastorale des migrants, vient de diffuser un texte titré "Les migrants chez nous" pour rappeler l’aide apportée par de nombreux fidèles aux migrants.