Un réseau soupçonné d'avoir fait passer 10 000 migrants de France vers le Royaume-Uni démantelé
Un trafic qui pourrait avoir rapporté 70 millions d'euros.
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Seize personnes ont été mises en examen et incarcérés vendredi dans le cadre d'une enquête portant sur un réseau de passeurs irakiens, a annoncé vendredi le parquet de Rennes.
Les seize mis en cause, de nationalité irakienne et originaires du Kurdistan, ont été mis en examen pour "aide à l'entrée, à la circulation ou au séjour irréguliers d'un étranger sur le territoire d'un état partie au protocole contre le trafic illicite de migrants, en bande organisée", "traite des êtres humains en bande organisée (transport, transfert, hébergement ou accueil dans des conditions hébergement contraires à la dignité)", "blanchiment en bande organisée par concours à une opération de placement dissimulation ou conversion du produit d’un délit" et "participation à une association de malfaiteurs", précise le parquet. Ils ont été placés en détention provisoire par le juge des libertés et de la détention (JLD).
Embarquement dans des poids lourds
Les investigations ont mis en évidence une structure d’aide à l’entrée et à la circulation d’étrangers en France disposant de rabatteurs dans le Nord de la France. Des chauffeurs acheminaient les migrants sur les zones d’attente, notamment dans la région du Mans, de Tours et de Poitiers. Puis des passeurs, se fondant dans le groupe de migrants, s'occupaient de l'embarquement dans les poids lourds.
Au total, 23 personnes, soupçonnées d'appartenir à un réseau de passeurs irako-kurdes, ont été arrêtées en France et aux Pays-Bas, indique jeudi 23 janvier Europol. Dix-neuf personnes ont été interpellées en France et quatre aux Pays-Bas. Elles sont suspectées d'avoir fait passer 10 000 migrants depuis Le Mans et Poitiers vers le Royaume-Uni, dans des camions réfrigérés.
Des conditions de voyage "potentiellement mortelles"
Les migrants, de nationalités afghane, iranienne, irakienne et syrienne, étaient transportés dans des conditions "potentiellement mortelles", entassés dans des camions réfrigérés, jusqu'à 20 par camion. "Au cours de la nuit, les passeurs profitaient du sommeil des conducteurs et du bruit des groupes frigorifiques pour forcer les portes des remorques et faire monter jusqu'à 20 migrants par véhicules, à destination des ports majeurs de la zone ouest ouverts au trafic vers le Royaume Uni", précise le communiqué.
Chaque migrant payait jusqu'à 7 000 euros. Le paiement était fait via un système bancaire secret géré par un suspect aux Pays-Bas. Au total, le réseau est soupçonné d'avoir gagné 70 millions d'euros. L'opération a été menée conjointement par la police nationale, la police aux frontières, ainsi que la maréchaussée néerlandaise.
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