"On en a marre de ces gens" : des habitants de l'île grecque de Lesbos veulent empêcher la reconstruction du camp de réfugiés détruit par un incendie
Des villageois ont construit des barricades pour empêcher le nettoyage et la reconstruction du plus grand camp de migrants d'Europe ravagé par les flammes jeudi. Plusieurs milliers de personnes, dont des femmes et enfants, se sont retrouvés à la rue.
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À quelques kilomètres du camp de réfugiés de Moria, sur l'île grecque de Lesbos, là où la police tient un barrage pour empêcher les migrants de descendre vers le port de Mytilène, s'ajoute désormais, depuis jeudi 10 septembre, des blocus improvisés par les habitants. Au lendemain du grand incendie qui a ravagé le site où vivaient 12 000 migrants, ces villageois ont décidé d'en couper les accès avec camions et troncs d'arbres.
Ils sont quelques dizaines, visages fermés, parmi lesquels Sof, sans emploi. "On en a marre de ces gens. Ils ont brûlé le camp car ils ne voulaient pas y rester. Ils veulent partir et nous voulons qu'ils partent. Nous ne les voulons plus ici parce qu'ils brûlent tout, ils détruisent nos oliviers et nos familles. Ils volent. On n'en peut plus."
Le refus d'un "camp prison"
"Les flammes, Moria en a déjà vu tellement", soupire Kostas, un pêcheur à la retraite. "La situation à Moria c'est ça : on brûle, on reconstruit, on brûle, on reconstruit. C'est un bon boulot. Il y a beaucoup d'argent pour ça, mais pour les locaux, on ne fait rien. La situation est très mauvaise." Plus d'emploi, plus de touristes, une économie à genoux et une île à bout. Face à cette situation désespérée, les habitants de Moria empêchent les camions de l'armée grecque d'aller nettoyer les cendres, de déblayer pour installer de nouvelles tentes et construire ce nouveau camp qu'Athènes promet. Un "camp prison", fermé dont les villageois ne veulent pas. Ils ne veulent plus de camp de celui-ci ou d'un autre.
Qu'ils le construisent ailleurs en Europe, mais plus chez nous.
Un habitant de Lesbosà franceinfo
Dans cet incendie, des milliers de réfugiés ont pourtant tout perdu, jusqu'à leur abri précaire, bouts de tentes ou de bâches plastiques. Des femmes, des enfants dorment sur le bord des routes mais les habitants de Moria semblent avoir épuisé leurs réserves de compassion.
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