Le mouvement d'extrême droite Génération identitaire va être jugé pour avoir joué les gendarmes antimigrants
Il est reproché à l'association et à trois de ses membres d'avoir utilisé un attirail ressemblant à celui des forces de l'ordre pour intimider les migrants passant par les Alpes.
Tenues inspirées des forces de l'ordre, hélicoptères, voitures siglées… Le mouvement d'extrême droite Génération identitaire sera jugé en juillet à Gap (Hautes-Alpes) pour ses opérations antimigrants menées au printemps 2018 dans les Alpes. Il est reproché à ses militants d'avoir créé la confusion en utilisant un attirail ressemblant à celui des forces de l'ordre.
L'association, son président Clément Gandelin, son porte-parole Romain Espino et un membre de l'association ayant "activement participé à l'organisation de cette opération" seront ainsi jugés le 11 juillet, a annoncé le parquet, lundi 3 juin. L'opération "Defend Europe" de "surveillance" des migrants irréguliers entrant en France par l'Italie via les Alpes avait commencé le 21 avril 2018, avec une spectaculaire manifestation d'une centaine de militants non loin du col de l'Echelle.
Elle s'était achevée le 29 juin par un communiqué de l'organisation se félicitant surtout d'avoir "fait réagir dans les plus hautes sphères d'Etat" à la question de l'immigration illégale. Pendant cette période, ces militants identitaires avaient multiplié les démonstrations d'hostilité aux migrants sous la bannière de "Defend Europe", mouvement qui avait déjà fait parler de lui en Méditerranée, et s'étaient vantés d'avoir œuvré à l'arrestation de plusieurs d'entre eux.
Les prévenus encourent un an de prison
Génération identitaire avait notamment relaté "avoir surpris le 1er mai un individu transportant trois migrants africains à bord de son véhicule dans la zone frontalière". Les militants avaient "remis à la gendarmerie les vidéos et photographies de cet activiste d'extrême gauche".
Au terme d'une enquête "approfondie" d'un an, le parquet a annoncé un procès pour "activités exercées dans des conditions de nature à créer dans l'esprit du public une confusion avec l'exercice d'une fonction publique" (article 433-13 du Code pénal). Ce délit est puni au maximum d'un an de prison et 15 000 euros d'amende pour les personnes, et de 75 000 euros d'amende et cinq ans d'interdictions diverses pour l'association.
À regarder
-
Vagues, rafales : la tempête Benjamin a battu des records
-
Tempête Benjamin : sauvetage en pleine mer
-
Nouvelle-Calédonie : 50 détenus attaquent l'État en justice
-
Cancer : grains de beauté sous surveillance grâce à l'IA
-
La langue des signes est-elle en train de mourir ?
-
Un malade de Parkinson retrouve l'usage de ses jambes
-
Ils crient tous ensemble (et c'est ok)
-
Obligée de payer une pension à sa mère maltraitante
-
Maison Blanche : Donald Trump s'offre une salle de bal
-
Musée du Louvre : de nouvelles images du cambriolage
-
Traverser ou scroller, il faut choisir
-
Manuel Valls ne veut pas vivre avec des regrets
-
Nicolas Sarkozy : protégé par des policiers en prison
-
Piétons zombies : les dangers du téléphone
-
Tempête "Benjamin" : des annulations de trains en cascade
-
Femme séquestrée : enfermée 5 ans dans un garage
-
Vaccin anti-Covid et cancer, le retour des antivax
-
A 14 ans, il a créé son propre pays
-
Ils piratent Pronote et finissent en prison
-
Aéroports régionaux : argent public pour jets privés
-
Bali : des inondations liées au surtourisme
-
Cambriolage au Louvre : une nacelle au cœur de l'enquête
-
Alpinisme : exploit français dans l'Himalaya
-
Un objet percute un Boeing 737 et blesse un pilote
-
Cambriolage au Louvre : où en est l'enquête ?
-
Jean-Yves Le Drian défend l'image de la France
-
Chine : 16 000 drones dans le ciel, un nouveau record du monde
-
Donald Trump lance de (très) grands travaux à la Maison Blanche
-
Glissement de terrain : des appartements envahis par la boue
-
Emmanuel Macron sème la confusion sur la réforme des retraites
Commentaires
Connectez-vous ou créez votre espace franceinfo pour commenter.
Déjà un compte ? Se connecter