"Ils y étaient depuis plusieurs heures" : quinze migrants montés dans un camion frigorifique secourus dans le Pas-de-Calais

Le chauffeur du camion, qui transportait des légumes, a signalé qu'il entendait des coups à l'intérieur de sa remorque. Quatre d'entre eux ont été hospitalisés pour hypothermie.

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Des migrants sur la plage d'Equihen (Pas-de-Calais), le 30 juin 2025. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)
Des migrants sur la plage d'Equihen (Pas-de-Calais), le 30 juin 2025. (SAMEER AL-DOUMY / AFP)

Ils étaient transis de froid. Quinze migrants érythréens qui étaient montés dans un camion frigorifique à destination du Royaume-Uni ont été secourus sur une aire de repos de l'autoroute A26, à Saint-Hilaire-Cottes (Pas-de-Calais), a appris l'AFP auprès de la préfecture, samedi 9 août.

Ces migrants, parmi lesquels se trouvait une seule femme, ont été pris en charge après que le chauffeur marocain du camion, qui transportait des légumes, a signalé qu'il entendait des coups à l'intérieur de sa remorque. "Leur état d'hypothermie laisse supposer qu'ils y étaient depuis plusieurs heures", a rapporté le directeur de cabinet du préfet du Pas-de-Calais, Christian Vedelago. 

Les mineurs pris en charge par l'association France terre d'asile 

Quatre d'entre eux ont été hospitalisés pour hypothermie, tandis que quatre autres, "qui se sont déclarés mineurs", ont été pris en charge par l'association France terre d'asile. Ceux qui n'avaient pas quitté les lieux très rapidement ont été placés en retenue et étaient en cours d'audition samedi en fin d'après-midi, selon Christian Vedelago. Plusieurs d'entre eux sont sous le coup d'une obligation de quitter le territoire français (OQTF), a-t-il précisé. Le chauffeur du camion, lui, "n'est pas inquiété".

Malgré l'ampleur des dispositifs de sécurité autour du port de Calais et du tunnel sous la Manche, des migrants tentent toujours de monter dans des camions qui se dirigent vers l'Angleterre. Ces dernières années, la plupart des candidats à l'exil se sont toutefois rabattus vers des traversées maritimes clandestines à bord d'embarcations de fortune, une solution généralement beaucoup plus coûteuse que les camions, et également très dangereuse.

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