Pourquoi Vladimir Poutine devient-il plus conciliant à l'égard de Kiev ?
Les Ukrainiens sont appelés aux urnes, dimanche 23 mai, pour désigner le successeur du président Viktor Ianoukovitch, destitué en février. Vladimir Poutine annonce que la Russie va "respecter le choix" des Ukrainiens.
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Moscou avait jusqu'ici laissé planer le doute sur ses intentions. A deux jours de la présidentielle en Ukraine, Vladimir Poutine annonce, vendredi 23 mai, que la Russie va "respecter le choix" des Ukrainiens. Les électeurs sont appelés à désigner le successeur de Viktor Ianoukovitch, destitué en février à la faveur de la révolution pro-occidentale.
"En principe, selon la Constitution, il ne peut y avoir d'élection car le président [Viktor] Ianoukovitch (...) est le président en exercice", a déclaré Vladimir Poutine. Mais "nous voulons nous aussi qu'en fin de compte le calme revienne. Nous allons respecter le choix du peuple ukrainien", a-t-il précisé, assurant que Moscou "travaillerait avec les nouvelles autorités".
Parce que le favori à la présidentielle est ouvert au dialogue avec Moscou
Les autorités russes avaient à plusieurs reprises évoqué leurs doutes quant à la légitimité du vote. Mais début mai, Vladimir Poutine avait déjà adopté une position plus modérée, en estimant que le scrutin représentait un "pas dans la bonne direction" si les droits de tous les citoyens étaient protégés dans le pays.
Le New York Times (en anglais) avait lié cette attitude plus conciliante avec la posture de favori du milliardaire Petro Porochenko, qui pourrait l'emporter dès le premier tour selon les derniers sondages. D'après le journal, l'homme redistribue les cartes du conflit ukrainien, en offrant au Kremlin un partenaire ouvert au dialogue. Il a d'ailleurs promis de régler la crise avec la Russie en trois mois.
Parce que le favori possède des intérêts dans des régions pro-russes
Petro Poroshenko, appelé "le roi du chocolat", possède une fortune estimée à un milliard d'euros. Natif du sud-ouest de l'Ukraine, il a bâti un empire lucratif autour de la confiserie, comme le rappelle The Guardian (en anglais). Il entre en politique en 1998 et joue un rôle central dans la Révolution orange en 2004.
Petro Poroshenko, 48 ans, a payé le prix fort pour ses prises de position, rappelle The Guardian. L'été dernier, la Russie avait en effet interdit toute importation d'Ukraine des chocolats de Roshen appartenant au milliardaire. L'usine avait été par la suite confisquée. Poroshenko a aussi perdu un chantier en Crimée lors de la prise de contrôle du territoire par la Russie. Le candidat à la présidentielle ukrainienne veut récupérer ses positions en Crimée, note The Guardian.
L'homme est donc favorable à un réchauffement des relations avec Moscou. Il est aussi vu par beaucoup d'Ukrainiens comme l'homme pouvant rétablir la situation économique du pays.
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