Vidéo Guerre en Ukraine : "En Russie, la situation économique commence vraiment à sentir le roussi", estime un ancien ambassadeur de France à Moscou

Publié le 25/04/2025 19:05 Mis à jour le 25/04/2025 19:11

Temps de lecture : 2min

Ludovic Pauchant

Radio France

Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France en Russie, décrit dans le Talk de franceinfo jeudi 24 avril les difficultés économiques auxquelles fait face la Russie, alors que Donald Trump presse Volodymyr Zelensky, le président ukrainien, de céder la Crimée à Vladimir Poutine.

"Au moment de la guerre, on disait que la Russie allait s'effondrer en 48 heures à peu près, rappelle dans le Talk de franceinfo Jean de Gliniasty, ancien ambassadeur de France à Moscou et chercheur associé à l'Iris. Or, en fait, elle a eu le taux de croissance le plus élevé de toute l'Europe en 2023 ans et en 2024."

Alors que Donald Trump exhorte Volodymyr Zelensky à céder la Crimée, Jean de Gliniasty met en lumière les tensions économiques avec lesquelles doit composer le Kremlin à l'heure de la guerre en Ukraine. Avec, en lame de fond, le prix du baril de pétrole.

Le début d'un cycle de décroissance du prix du pétrole ?

"La situation, explique Jean de Gliniasty, aujourd'hui, a changé, et ce pour une raison fondamentale : Vladimir Poutine a eu la chance folle d'arriver au début d'un cycle de croissance du prix du pétrole. Et la question se pose : n'est-on pas actuellement au début d'un cycle de décroissance du prix du pétrole ?" "Cela a pu expliquer, au moins en partie, les malheurs de Gorbatchev, souligne-t-il. Le prix du pétrole était alors à 10 dollars le baril. Sous Poutine, il est monté jusqu'à 100 dollars. Et maintenant il est à 40 dollars ! Et pour la première fois depuis dix ans, il est inférieur au prix du pétrole pris en considération pour l'élaboration du budget russe."

Le déficit, selon Jean de Gliniasty, va croître sur le plan du gaz : "Gazprom, insiste-t-il, pour la deuxième année successive, est en déficit de six milliards de dollars. C'est quand même considérable ! Aussi, la situation commence vraiment, cette fois-ci, à sentir un peu le roussi..." "Ce qui est, présage le diplomate, une incitation, peut-être, espérons le, pour Poutine à faire la paix. "

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