"Un moment de vérité" : un débat sur l'Ukraine à l'Assemblée nationale et au Sénat pour éclairer la stratégie à adopter

Quelle stratégie la France et l'UE doivent-elles adopter vis-à-vis de la situation en Ukraine ? François Bayrou s'exprime sur le sujet lundi devant les députés à l'Assemblée Nationale, et mardi devant les sénateurs.

Article rédigé par franceinfo
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L'hémicycle de l'Assemblée nationale le 5 février 2025 (ARNAUD C?SAR VILETTE / MAXPPP)
L'hémicycle de l'Assemblée nationale le 5 février 2025 (ARNAUD C?SAR VILETTE / MAXPPP)

Au lendemain du sommet de Londres et trois jours après la violente altercation entre Volodymyr Zelensky et Donald Trump à la Maison Blanche, les parlementaires français se saisissent du dossier ukrainien : lundi 3 mars à l'Assemblée nationale, mardi au Sénat, sont organisés des débats symboliques, puisqu'il n'y aura pas de vote à leur issue.

Les représentants des différents groupes politiques pourront interpeller le Premier ministre, et exposer leur propre analyse de la situation et de la nouvelle donne créée par la volonté américaine de se rapprocher des positions russes.

Une "nouvelle séquence"

Pour Bruno Fuchs, président MoDem de la commission des affaires étrangères à l'Assemblée, il ne s'agit plus seulement de définir le soutien  à l'Ukraine mais de se projeter : "Il s'agit d'avoir le point de vue de tous les groupes parlementaires sur la nouvelle séquence qui s'ouvre, celle du cessez-le-feu et de la consolidation d'une paix durable."

On évoquera donc cette "nouvelle séquence", ainsi que les questions qui en découlent : "Comment est-ce qu'on construit notre défense nationale ? Quelle répartition entre l'Union européenne et l'Otan ?", cite, par exemple, la députée socialiste Anna Pic. 

"L’Europe ne peut plus être dépendante d’un parapluie américain incertain."

Une porte-parole des Républicains

à franceinfo

Chez les Insoumis, on attend justement le gouvernement sur l'Otan et sur les négociations en cours : "Est-ce qu'on est clairs sur le fait que l'Ukraine ne sera pas intégrée à l'Otan ?, s'interroge le député Adrien Clouet. Qui sont les autorités, dans l'UE et hors UE, prêtes à mettre autour d'une table les protagonistes du conflit pour aller vers une solution diplomatique ?"

Ce débat servira aussi à clarifier les positions, espère le patron des élus Renaissance, Gabriel Attal : "On entend des partis politiques faire la leçon sur le soutien à l'Ukraine. Ce sont les mêmes qui, il y a un an quand j'avais présenté en tant que Premier ministre l'accord bilatéral de soutien à l'Ukraine, avaient voté contre – l'extrême gauche – ou s'étaient abstenus – l'extrême droite. Ce sera un moment de vérité pour chacun des groupes", conclut l'ancien Premier ministre

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