: Témoignage Guerre en Ukraine : "Quand un obus explosait, c'était comme un tremblement de terre", raconte une habitante qui a pu fuir Marioupol
Svetlana a réussi, avec sa fille, à quitter la ville martyre de Marioupol. Les deux femmes habitaient à quelques centaines de mètres de l'usine Azovstal où sont encore retranchés les derniers soldats ukrainiens. Des conditions de vie très précaires au milieu des obus tirés par les deux camps.
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Svletlana et sa fille Olga ont vécu presque deux mois sous les bombes, dans un sous-sol, sans eau, avec de la nourriture rationnée. Elles habitaient dans le quartier de Levo Berejny, à seulement 300 mètres du complexe métallurgique d'Azovstal. Le site industriel représente aujourd'hui le dernier bastion de résistance ukrainienne de la ville martyre de Marioupol.
"Prises au piège"
Si le reste de la cité portuaire est visiblement tombé aux mains des russes, environ 2 000 soldats ukrainiens et des centaines de civils vivent encore retranchés dans l'immense complexe sidérurgique. "On était prises au piège entre les soldats russes qui visaient le complexe et les Ukrainiens qui ripostaient dans l'usine, décrit Svetlana, âgée de 75 ans. Nous, on était au milieu et les obus envoyés des deux côtés nous tombaient dessus. Quand un obus approchait, puis explosait, c'était comme un tremblement de terre."
L'armée russe a mis en place un siège et abandonné l'idée d'un assaut après de violents combats pendant des semaines. Fin mars, sa fille Olga a d'ailleurs été blessée par un éclat d'obus. Depuis, les deux femmes ont pu fuir la ville martyre, mardi 19 avril, mais ce sont les Russes qui ont imposé leurs conditions. "Marioupol était encerclée et les Russes nous ont indiqué une route pour sortir", reprend Svetlana.
"Les Russes nous ont dit : soit vous mourrez cette nuit car il y aura un assaut, soit vous partez."
Svetlana, une habitante qui a pu fuir Marioupolà franceinfo
"Il y avait des Russes et des soldats tchétchènes sur des blindés, reprend cette mère de famille. Les bus sont arrivés et puis nous sommes partis. Nous n'avons pas eu le choix."
Svetlana et Olga sont aujourd'hui à Donetsk, hébergées par de la famille, mais là aussi, les conditions de vie sont compliquées. L'eau est accessible seulement deux heures par jour alors que les combats redoublent de violence, à seulement une dizaine de kilomètres.
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