: Reportage Guerre en Ukraine : les délicates opérations de déminage à Kherson, où "chaque journée de guerre représente une année de déminage"
Après avoir été occupée par les Russes, une grande partie de la zone de Kherson est aujourd'hui libérée. Mais il faudra au moins 60 ans pour déminer entièrement la région, selon les autorités locales.
Après une année de guerre en Ukraine, les civils vivent encore dans la peur des bombardements. Ce n'est pas la seule menace pour les habitants puisque l'armée russe a laissé des mines avant de se retrancher. "Les deux tiers de mes champs sont minés. Je peux même voir les mines dans la terre", regrette Igor, un agriculteur dont le village, à une trentaine de kilomètres de Kherson, a été le théâtre de violents combats à l'automne dernier lors de la contre-offensive ukrainienne.
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Igor, qui a vu sa maison détruite par plusieurs bombardements successifs, possède un hectare et demi de terres devenues quasiment incultivables. Avant de quitter les lieux, les soldats russes ont posé des mines un peu partout, sur les chemins, dans les champs, et même dans certaines maisons. "Cette année, je ne vais pas pouvoir semer, ou peut-être plus tard, craint l'agriculteur ukrainien qui n'ose plus marcher dans son champ. Ça me fait peur, je n'ai pas envie de mourir !"
Les démineurs sillonnent la région de Kherson. Avec leurs détecteurs de métaux, ils examinent le moindre centimètre carré de terre. Un travail de fourmi qui ne fait que commencer. "Aujourd'hui, on a travaillé dans un village qui était entouré de mines, explique Serghii, le chef d'une unité de déminage. Il reste encore beaucoup de champs et de maisons minées. Chaque journée de guerre, c'est une année de déminage. Donc ça prendra du temps."
"Sur 600 000 hectares de territoires libérés dans la région, nous n'avons déminé que 3 000 hectares."
Le porte-parole de l'administration régionale de Khersonsur franceinfo
Dans cette région rurale où l'agriculture reste l'un des principaux secteurs d'activité, de nombreux fermiers risquent de perdre une grande partie de leurs revenus cette année, faute de pouvoir cultiver leur terre. Selon Oleksandr Tolokonikov, le porte-parole de l'administration régionale de Kherson, plusieurs agriculteurs seraient déjà morts à cause des mines : "C'est un grand problème, car il nous manque des équipements et du personnel pour faire ces opérations de déminage", conclut-il.
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