: Reportage Guerre en Ukraine : face aux frappes russes, cette école de Kharkiv accueille des élèves dans son abri antiatomique
Dans la deuxième plus grande ville d’Ukraine, les établissements scolaires n'accueillent plus d'élèves dans leurs murs à cause de la guerre. Dans cette école, les cours se font dans l'abri antiatomique au sous-sol.
En Ukraine, comment continuer à faire école dans des villes visées par les bombardements russes ? À Kharkiv, ciblée quotidiennement par des frappes, les élèves ne sont pas retournés en cours depuis deux ans. Tout l’enseignement se fait à distance, en ligne, à quelques exceptions près : il existe un établissement de la ville où les enfants peuvent toujours aller en classe, réfugiés dans l’abri antiatomique de l’école.
Ce matin-là, la directrice de cette école, Svitlana Stankovich, fait l'accueil en s’excusant : il n’y a pas de courant à cause des dernières frappes. Mais un instant plus tard, son visage s’éclaire : "Revoilà la lumière", sourit-elle.
Pour trouver les élèves, il faut donc descendre au sous-sol, passer une porte hermétique. Ils sont tous là, répartis dans trois classes en enfilade. Au programme, des cours d’ukrainien pour les plus grands, une dizaine d'adolescents de 14 ans. "Et sur le grand écran, au mur, il y a les élèves qui sont à distance, en train de se connecter, puisqu'Internet est revenu", précise la directrice.
Ils étaient 700 élèves dans cette école, avant la guerre. Ils ne sont plus que 250 et viennent à tour de rôle depuis trois mois dans ce sous-sol datant des années 1950 et complètement rénové l’hiver dernier. Caroline, 14 ans, reconnaît la chance qu'ils ont d’avoir cette solution, et pense aux autres enfants d’Ukraine qui ne peuvent plus du tout aller en classe. "Revenir ici, c’est super, s'enthousiasme l'écolière. Au moins, on peut courir un peu dans les couloirs de l’école. C’est toujours plus marrant que de courir toute seule, dans son couloir, à la maison", rit-elle.
"Je voudrais vivre en paix"
Mais pas question pour autant de sortir dans la cour de récréation, c'est trop risqué. La pause se fait seulement dans le hall. Les élèves ont à peine le temps de se détendre que l'alerte aérienne se déclenche sur Kharkiv. Retour à l'abri pour les enfants. Dans la classe des petits, Adelina, 9 ans, soupire : "Je voudrais vivre en paix. Que l’on puisse aller au cinéma, au parc, et qu’il n’y ait plus de sirène..."
L’équipe de Svitlana parvient même à maintenir une cantine, avec au menu ce midi-là, du sarrasin, de la saucisse et de la betterave. La rénovation de l’abri donne des idées à d’autres établissements scolaires de Kharkiv, qui vont à leur tour se lancer dans les travaux.
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