Kiev : les espoirs envolés des réfugiés ukrainiens
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En Ukraine, de nombreux habitants des régions occupées et dévastées par la guerre sont partis en exil dans la capitale. Ils vivent avec le sentiment d'avoir été arrachés à une terre sur laquelle ils ne retourneront probablement jamais.
Ce texte correspond à une partie de la retranscription du reportage ci-dessus. Cliquez sur la vidéo pour la regarder en intégralité.
Le drapeau russe flotte à l'entrée de Krasnohorivka, ville ukrainienne conquise cet été. De cette localité du Donbass, il ne reste plus rien, seulement des ruines. 15 000 habitants vivaient ici avant la guerre. Une région que connaît bien Maryna. Elle s'est exilée à Kiev (Ukraine) il y a trois ans, avant les exactions commises par l'armée russe. De son ancienne vie, elle n'a gardé que des photos : "Lougansk était notre terre. En 2014, puis en 2022, les Russes nous l'ont enlevée. Comme si on arrachait les racines d'un arbre. Je fais aujourd'hui partie des déracinés. Et je pense que je ne reverrai jamais ma terre natale. C'est très dur à accepter."
Elle a conservé les clés de sa maison. Qu'est-elle devenue ? Est-elle occupée ? Pour Maryna, des questions toujours sans réponse : "Ma maison est inaccessible, comme c'est le cas aussi pour 2 millions d'Ukrainiens. On a été forcés de partir et maintenant ça continue. Pourquoi faudrait-il tout céder aux Russes ? À la place de l'Ukraine, Trump devrait leur donner l'Alaska."
"Les Russes nous ont tout pris"
Ievguen Sosnovsky, lui aussi, a choisi l'exil. Aujourd'hui, il tente de reconstruire sa vie à Kiev. Rejoindre une troupe de théâtre l'a beaucoup aidé. "Je joue dans le seul théâtre en Europe qui soit entièrement composé de réfugiés. Les acteurs sont des réfugiés comme moi, le metteur en scène également", explique-t-il. Avant l'offensive russe sur l'Ukraine, Ievguen vivait à Marioupol, ville détruite à 99 % après trois mois de siège. Un massacre auquel il a échappé. Marioupol était une fierté ukrainienne, une cité historique. "Oui, les Russes nous ont tout pris. Après la destruction totale, ils reconstruisent quelque chose. Mais quoi qu'il arrive, je ne pourrai jamais revenir là-bas. Car comment vivre dans un endroit où tant de gens y ont péri ? C'est pour moi impossible", déplore-t-il.
À Marioupol aujourd'hui, Moscou s'emploie encore à effacer les traces de la guerre pour convaincre les habitants que leur avenir sera meilleur au sein de la Fédération de Russie.
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