Volodymyr Zelensky signe un décret pour que l'Ukraine se retire de la convention sur l'interdiction des mines antipersonnel

L'Ukraine avait ratifié ce traité en 2005, mais pas la Russie, qui a envahi son territoire à partir de février 2022. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a qualifié dans un communiqué la mesure de "difficile" mais "nécessaire".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, lors du 76e sommet de l'Otan au Forum mondial à La Haye, le 24 juin 2025, aux Pays-Bas. (BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO / AFP)
Le président de l'Ukraine, Volodymyr Zelensky, lors du 76e sommet de l'Otan au Forum mondial à La Haye, le 24 juin 2025, aux Pays-Bas. (BEATA ZAWRZEL / NURPHOTO / AFP)

Une décision lourde de conséquences. Le président Volodymyr Zelensky a signé, dimanche 29 juin, un décret en vue d'un retrait de l'Ukraine de la convention internationale interdisant les mines antipersonnel, dite "d'Ottawa". Il reste toutefois plusieurs étapes avant un retrait effectif : le Parlement ukrainien, la Rada, doit voter en faveur d'une telle décision, et Kiev a l'obligation de notifier ensuite l'ONU.

Le texte, adopté en 1997 et signé par plus de 160 pays, prohibe l'emploi, le stockage, la production et le transfert de ces armes conçues pour être enterrées ou dissimulées dans le sol. Déclenchées au contact ou à proximité d'une personne, les mines antipersonnel peuvent tuer ou provoquer de graves blessures. Ces engins restent souvent actifs après un conflit, empêchant ainsi le retour des populations.

"La priorité absolue qui est de défendre notre Etat"

L'Ukraine avait ratifié ce traité en 2005, mais pas la Russie, qui a envahi son territoire à partir de février 2022. Le ministère ukrainien des Affaires étrangères a qualifié dans un communiqué la mesure de "difficile" mais "nécessaire et proportionnée" au regard de "la priorité absolue qui est de défendre notre Etat contre l'agression brutale de la Russie".

En mars dernier, les trois pays baltes (Lituanie, Lettonie, Estonie) ainsi que la Pologne, tous alliés proches de l'Ukraine, ont annoncé leur décision de quitter la convention, des décisions alors déplorées par des ONG. Le Comité international de la Croix-Rouge a évoqué un "dangereux recul pour la protection des civils dans les conflits armés".

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