La Russie accuse l'Ukraine de perturber un échange de prisonniers de guerre prévu dans le week-end, Kiev dément

Samedi matin, Moscou assurait que l'Ukraine avait décalé cet échange "à une date indéterminée". Kiev conteste et dénonce des "jeux déloyaux" et des "manipulations".

Article rédigé par franceinfo
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Des prisonniers de guerre ukrainiens libérés dans le cadre d'un précédent échange avec la Russie, le 25 mai 2025. (UKRAINIAN PRESIDENCY / AFP / ANADOLU)
Des prisonniers de guerre ukrainiens libérés dans le cadre d'un précédent échange avec la Russie, le 25 mai 2025. (UKRAINIAN PRESIDENCY / AFP / ANADOLU)

La Russie accuse l'Ukraine, samedi 7 juin, d'avoir différé un échange de prisonniers initialement prévu dans le week-end. Selon le négociateur en chef russe, Vladimir Medinski, "la partie ukrainienne a reporté de manière inattendue la réception des corps" de soldats tués "et l'échange de prisonniers de guerre à une date indéterminée".

Sur Telegram, samedi, Vladimir Medinski a appelé l'Ukraine à "récupérer les corps de 6 000 soldats" ukrainiens, assurant que "1 212 corps de soldats ukrainiens sont déjà sur le lieu d'échange" à la frontière russo-ukrainienne. D'après lui, toujours, "la première liste de 640 prisonniers de guerre (...) a été fournie à l'Ukraine afin de commencer l'échange."

Cet échange était le seul résultat concret des pourparlers directs russo-ukrainiens organisés à Istanbul (Turquie), lundi. Les deux parties avaient alors convenu de libérer tous les prisonniers de guerre grièvement blessés ou malades, ainsi que ceux âgés de moins de 25 ans, ce qui aurait fait de cet échange le plus important de la guerre après un précédent ayant concerné 1 000 personnes de chaque côté en mai.

"La date n'a pas été fixée", selon l'Ukraine

La réponse ukrainienne n'a pas tardé. Kiev a dans la foulée rejeté les accusations russes. "Les déclarations faites aujourd'hui par la partie russe ne correspondent ni à la réalité ni aux accords antérieurs", écrit sur Telegram le Quartier général de coordination pour le traitement des prisonniers de guerre.

"Malheureusement, au lieu d'un dialogue constructif, nous sommes une fois de plus confrontés à des manipulations et à des tentatives d'instrumentalisation de sujets humanitaires sensibles à des fins d'information", peut-on également lire dans le communiqué. Concernant le rapatriement des corps, "un accord a bel et bien été trouvé" mais "la date n'a pas été fixée".

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