Guerre en Ukraine : des experts de l'ONU estiment que des attaques de drones russes sont des "crimes contre l'humanité"

Le rapport se concentre sur la région de Kherson, dans le sud du pays, où des "actes ont été commis dans le but principal de semer la terreur parmi la population civile, en violation du droit international humanitaire".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Une maison détruite après l'attaque d'un drone russe dans la région d'Odessa, en Ukraine, le 26 mai 2025. (NINA LIASHONOK / NURPHOTO / AFP)
Une maison détruite après l'attaque d'un drone russe dans la région d'Odessa, en Ukraine, le 26 mai 2025. (NINA LIASHONOK / NURPHOTO / AFP)

L'armée russe a commis des "crimes contre l'humanité" et des "crimes de guerre" lors de ses attaques de drones contre des civils dans la région ukrainienne de Kherson, selon un rapport d'enquête d'experts de l'ONU publié mercredi 28 mai. "Les forces armées russes ont commis des crimes contre l'humanité, notamment des meurtres, et des crimes de guerre, en attaquant des civils, au cours de plusieurs mois d'attaques de drones ciblant des civils sur la rive droite du Dniepr, dans la province de Kherson", a conclu l'enquête, menée par la Commission d'enquête internationale indépendante des Nations unies sur l'Ukraine.

Cette commission d'experts, créée par le Conseil des droits de l'homme dans le sillage de l'invasion à grande échelle de l'Ukraine par la Russie en février 2022, accuse les forces armées russes de frapper "systématiquement" des civils. Les conclusions de l'enquête sont particulièrement d'actualité. Ces derniers jours, Moscou a lancé les attaques aériennes les plus massives depuis le début de l'invasion avec des centaines de drones et des missiles balistiques lancés contre des centres urbains ukrainiens, dont Kiev, la capitale.

Le rapport se concentre sur la région de Kherson, dans le sud du pays, où "ces actes ont été commis dans le but principal de semer la terreur parmi la population civile, en violation du droit international humanitaire". Même si ces experts mandatés par l'ONU ne parlent pas au nom de l'organisation, les accusations aussi catégoriques d'atrocités criminelles sont rares, en l'absence de décision judiciaire nationale ou internationale.

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