Guerre en Ukraine : après le sommet à Washington, Moscou reste sur la réserve et ne confirme pas le principe d'une rencontre Zelensky-Poutine
Le Kremlin ne s'est pas exprimé depuis la réunion autour de Donald Trump et Volodymyr Zelensky, lundi à la Maison Blanche. Peut-être parce qu'il existe encore de sérieux obstacles à une rencontre entre les présidents ukrainien et russe, et plus largement sur la question des territoires.
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Comment a été perçue depuis Moscou la rencontre autour de Donald Trump et Volodymyr Zelensky, lundi 18 août à la Maison Blanche ? Pour l'instant, le Kremlin ne s'est pas exprimé. À cette heure, la Russie n'a pas officiellement confirmé le principe d'une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky. Le conseiller de Vladimir Poutine, Iouri Ouchakov, a juste expliqué dans la nuit de lundi à mardi que le président russe avait parlé avec Donald Trump pendant 40 minutes. Selon lui, il a été question de "l'idée qu'il faudrait étudier la possibilité d'élever le niveau des représentants des parties ukrainienne et russe dans les prochaines discussions".
Un commentaire cryptique qui fait référence au fait que, lors des seules discussions directes qui ont eu lieu avec l'Ukraine, les Russes ont toujours envoyé des délégations de second rang.
Une rencontre inimaginable jusqu'ici
Le Kremlin a toujours dit jusque-là qu'une rencontre entre Vladimir Poutine et Volodymyr Zelensky n'était possible qu'une fois convenus les points principaux d'un accord de paix, une différence d'approche majeure. Par ailleurs, Moscou s'applique à présenter Volodymyr Zelensky comme illégitime. Lundi encore, juste avant le début de la réunion, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères russe qualifiait le gouvernement ukrainien de régime fantoche.
La prudence est donc de mise sur le principe d'une réunion entre les deux dirigeants. Une rencontre au plus haut niveau russe et ukrainien est quelque chose qui paraissait, vue de Moscou, encore inimaginable il y a quelques jours.
La question des territoires, centrale pour Moscou
Et si cette rencontre avait lieu, sur le fond, la position de Moscou vis-à-vis de l'Ukraine pourrait évoluer. Mais il reste encore de sérieux obstacles. Sur la question des garanties de sécurité, pas plus tard que lundi, Moscou réaffirmait que la présence de troupes étrangères sur le sol ukrainien était inacceptable. La question des territoires a été éludée à Washington mais reste centrale, surtout du point de vue de la Russie. Moscou a littéralement annexé les cinq régions ukrainiennes que la Russie occupe, y compris dans les parties que son armée ne contrôle pas.
Cette annexion a été inscrite dans la Constitution russe, ce qui veut dire que toute concession obligerait à modifier la Loi fondamentale. Une modification inimaginable dans la logique de Vladimir Poutine.
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