Incursion de drones russes en Pologne : la France mobilise trois Rafale pour "contribuer à la protection de l'espace aérien polonais", annonce Emmanuel Macron

L'inquiétude grandit en Europe de l'Est, après qu'au moins 19 drones ont pénétré l'espace aérien polonais, dans la nuit de mardi à mercredi.

franceinfo avec AFP

France Télévisions

Publié le 11/09/2025 20:12 Mis à jour le 11/09/2025 20:33

Temps de lecture : 1min

Un avion Rafale français, le 19 juin 2025, lors du Salon du Bourget (Seine-Saint-Denis). (THIBAUD MORITZ / AFP)

"La sécurité du continent européen est notre priorité absolue." Après l'incursion dans la nuit de mardi à mercredi de drones russes en Pologne, Emmanuel Macron annonce, jeudi 11 septembre, que la France mobilise trois avions Rafale pour "contribuer à la protection de l'espace aérien polonais et du flanc est de l’Europe avec nos alliés de l’Otan". Dans un message publié sur X, le président de la République déclare qu'il s'y était engagé la veille, auprès du Premier ministre polonais, Donald Tusk.

Suite aux incursions de drones russes en Pologne, j’ai décidé de mobiliser trois chasseurs Rafale pour contribuer à la protection de l’espace aérien polonais et du Flanc Est de l’Europe avec nos alliés de l’OTAN.

Je m’y étais engagé hier auprès du Premier ministre polonais.…
— Emmanuel Macron (@EmmanuelMacron) September 11, 2025

"Je me suis également entretenu à ce sujet avec le secrétaire général de l'Otan, et le Premier ministre britannique, également impliqué dans la protection du flanc est", a poursuivi Emmanuel Macron. "Nous ne céderons pas face aux intimidations croissantes de la Russie", a-t-il conclu.

Une "provocation à grande échelle"

L'inquiétude grandit en Europe de l'Est, après qu'au moins 19 drones ont pénétré l'espace aérien polonais, nécessitant le décollage d'avions de chasse du pays, mais aussi l'intervention d'appareils de l'Otan. "Nous avons eu affaire à une violation de l'espace aérien polonais par un nombre important de drones russes", a aussitôt déclaré le Premier ministre polonais, dénonçant "une provocation à grande échelle".

De son côté, la cheffe de la diplomatie de l'Union européenne, Kaja Kallas, a condamné "la violation la plus grave de l'espace aérien européen par la Russie depuis le début de la guerre" en Ukraine, estimant que Vladimir Poutine "veut montrer ce qu'il veut vraiment faire : tester jusqu'où il peut aller". Des accusations démenties, côté russe, par les autorités.