Les salariés du site Mirafiori de Fiat à Turin ont approuvé vendredi un accord durcissant les conditions de travail
Ce référendum sur le site historique Mirafiori de Fiat à Turin était considéré comme un tournant sans précédent dans l'histoire sociale du pays et divise l'Italie.Cet accord prévoit un contrat spécifique pour les ouvriers de Mirafiori qui ne dépendront ainsi plus de la convention collective de la métallurgie.
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Ce référendum sur le site historique Mirafiori de Fiat à Turin était considéré comme un tournant sans précédent dans l'histoire sociale du pays et divise l'Italie.
Cet accord prévoit un contrat spécifique pour les ouvriers de Mirafiori qui ne dépendront ainsi plus de la convention collective de la métallurgie.
Le référendum avait démarré jeudi soir pour les ouvriers travaillant la nuit mais l'immense majorité des 5.431 salariés de l'usine se sont prononcés vendredi. Selon l'agence Ansa, le oui l'emportait avec 54,3% des voix, après le dépouillement de plus de 90% des bulletins de vote des 5.431 salariés de l'usine.
A l'exception de la Fiom - branche métallurgie de la CGIL, premier syndicat du pays - qui dénonce un "chantage", tous les syndicats ont signé cet accord le 23 décembre. Point très controversé, la Fiom, qui a refusé de signer, ne pourra plus avoir de délégués dans l'usine. Les syndicats signataires étaient majoritaires mais le résultat du vote restait incertain.
Un référendum sur un accord similaire à l'usine de Pomigliano (sud) près de Naples avait recueilli 62% d'adhésion en juin mais le vote de Mirafiori suscite plus de passion car Turin est la ville où Fiat est né, et Mirafiori son coeur industriel.
Les détails de l'accord
Il comporte la possibilité de faire tourner l'usine 24h/24 et jusqu'à six jours par semaine, réduction des pauses ou le triplement du nombre maximum d'heures supplémentaires à 120 par an.
Des sanctions sont prévues en cas d'absentéisme "anormal" ou de grève contre l'accord. Mais les salaires augmenteront jusqu'à 3.700 euros bruts par an grâce au travail de nuit et aux heures supplémentaires, faisaient valoir les syndicats signataires.
En cas de victoire du oui, Fiat a dit qu'il investira plus d'un milliard d'euros avec son partenaire américain Chrysler pour produire jusqu'à 280.000 Jeep et Alfa Romeo par an. En cas de non, le groupe avait annoncé qu'il produirait ces véhicules aux Etats-Unis ou au Canada, et faute de nouveaux modèles, Mirafiori irait vers une fermeture assurée.
Pour le patron de Fiat Sergio Marchionne, ce type d'accord est indispensable pour que les usines italiennes arrêtent de perdre de l'argent. Il en a fait une condition sine qua non à l'investissement de 20 milliards d'euros d'ici 2014 dans le pays pour y doubler la production.
Soutenu par le gouvernement, le patronat et une partie de la gauche, cet accord divisait fortement la péninsule. Le chef du gouvernement Silvio Berlusconi était monté au créneau vendredi en faveur du oui, indiquant espérer que le "bon sens" l'emporterait. Mercredi, il avait jugé qu'en cas de non, les entreprises "auraient de bonnes raisons d'aller dans d'autres pays", provoquant la colère de la CGIL et de la gauche.
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